Comité de coordination de la mise en œuvre de la convention définitive des Inuvialuit - Rapport annuel 2004-2005

ISBN: 978-0-662-05690-4
QS- 5396-000-BB-AI
No de catalogue R71-46/2005

Table des matières

Avant propos

Le Comité de coordination de la mise en œuvre de la Convention définitive des Inuvialuit (CCMO-CDI) est fier de présenter son septième rapport annuel sur la mise en œuvre de la Convention définitive des Inuvialuit, signée en 1984. Le rapport couvre l'exercice allant du ler avril 2004 au 31 mars 2005.

Reconstitué officiellement le 11 mai 1999, le CCMO-CDI est formé de hauts représentants de chacune des parties, lesquelles sont la Société régionale inuvialuit (SRI), le Conseil de gestion du gibier (CGG) ainsi que les gouvernements des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Canada. En l'absence de l'un ou l'autre des membres du Comité, un membre suppléant nommé est appelé à participer aux discussions. Le CCMO-CDI, qui respecte la règle du consensus, offre une tribune où les parties sont invitées à soulever des questions ou à exprimer leurs préoccupations au sujet de la mise en œuvre de la Convention définitive des Inuvialuit (CDI).

Le Comité veille à ce que les parties s'acquittent de leurs obligations en vertu de la CDI et résout les problèmes découlant de la mise en œuvre de la CDI. Le présent rapport annuel décrit les réalisations et les progrès qui ont été accomplis au cours de l'exercice. Divers ministères fédéraux et territoriaux, la SRI, le CGG et d'autres intervenants ont contribué à sa rédaction.

Les progrès sont réalisés dans le cadre d'une relation caractérisée par le respect et l'engagement des parties à s'acquitter des obligations établies par la Convention.

Original signé par

 

_________________________________
Nellie Cournoyea
Société régionale inuvialuit

 

_________________________________
Frank Pokiak
Conseil de gestion du gibier

 

_________________________________
Terry Sewell
Gouvernement du Canada

 

_________________________________
Mark Warren
Gouvernement des Territoires du Nord Ouest

 

_________________________________
Mike Connor
Gouvernement du Yukon

Acronymes et abréviations

 
Term Definition
AINC Affaires indiennes et du Nord Canada
APG Aboriginal Pipeline Group
BERE Bureau d'examen des répercussions environnementales
CCGF-TNO Conseil consultatif de gestion de la faune (Territoires du Nord-Ouest)
CCGF-VN Conseil consultatif de gestion de la faune (versant Nord)
CCME Comité de coordination de la mise en œuvre (de la CDI)
CCR Conseil consultatif de la recherche
CCT Comité de chasseurs et de trappeurs
CDI Convention définitive des Inuvialuit
CERE Comité d'étude des répercussions environnementales
CGG Conseil de gestion du gibier
CIAT Commission inuvialuit d'administration des terres
CMGP Comité mixte de gestion de la pêche
COSEPAC Comité sur la situation des espèces en péril au Canada
EDRHA Entente sur le développement des ressources humaines autochtones
EIE Énoncé des incidences environnementales
FEE Fonds pour l'étude de l'environnement
GPS Système mondial de localisation
ICG Inuvialuit Corporate Group Inuvialuit
IPC Petroleum Corporation
IPGIMB Initiative de planification de la gestion intégrée dans la mer de Beaufort
ITK Inuit Tapiriit Kanatami
MPC Milliard de pieds cubes
MPO Ministère des Pêches et des Océans
MRFDE Ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique
ODEC Organisme de développement économique communautaire
OEREVM Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie
ONE Office national de l'énergie
PAEC Programme d'aide aux exploitants des collectivités
PE Protocole d'entente
PGM Projet gazier Mackenzie
ROA Région Ouest de l'Arctique
RVCDI Région visée par la Convention définitive des Inuvialuit
SCF Service canadien de la faune
SID Société inuvialuit de développement
SIGF Société inuvialuit de gestion foncière
SIP Société inuvialuit de placement
SRI Société régionale inuvialuit
TNO Territoires du Nord Ouest
TPS Travaux publics et Services (Territoires du Nord Ouest)

Points saillants

1. Résume des dispositions de la convention

La Convention définitive des Inuvialuit (CDI) est entrée en vigueur en 1984 grâce à l'adoption de la Loi sur le règlement des revendications des lnuvialuit de la région ouest de l'Arctique

1.1 Propriété des terres

La Convention confère aux lnuvialuit la propriété absolue en fief simple d'environ 91 000 kilomètres carrés de terres situées dans l'Ouest de l'Arctique (Territoires du Nord-Ouest). Sur environ 13 000 kilomètres carrés de ces terres, les Inuvialuit jouissent de droits de surface et de droits d'exploitation souterraine. La région désignée des Inuvialuit comprend les régions septentrionales du Yukon appelées versant Nord, la moitié orientale de la mer de Beaufort, y compris les terres qui y sont rattachées, une partie de l'océan Arctique, l'île Banks, la presque totalité de la partie occidentale de l'île Victoria et quelques îles Parry (voir la carte à l'annexe 1).

1.2 Admissibilité et inscription

A l'origine, on avait établi un bureau d'inscription regroupant un représentant du gouvernement du Canada et deux représentants des Inuvialuit pour inscrire les personnes autorisées à titre de bénéficiaires de la Convention. Actuellement, c'est la Société régionale inuvialuit (SRI) qui assume la responsabilité de l'inscription.

1.3 Indemnisation financière

En vertu de la CDI, les lnuvialuit ont reçu la somme totale de 152 millions de dollars répartis sur une période de 14 ans. La Convention prévoyait également des versements uniques de 7,5 millions de dollars à un fonds d'aide au développement social des lnuvialuit et un autre paiement de 10 millions de dollars destiné au Fonds de promotion économique. Ces versements ont été effectués en 1984.

1.4 Mesures économiques

L'article 16 de la CDI, qui porte sur le développement économique de la région désignée des Inuvialuit, vise essentiellement à permettre aux Inuvialuit de participer à l'économie du Nord canadien et d'être intégrés à la société canadienne en les aidant à atteindre une autosuffisance économique satisfaisante et à établir une solide assise économique. Depuis 1984, le Fonds de promotion économique et les indemnités versées ont aidé les Inuvialuit à participer plus activement à l'économie locale grâce à des investissements à long terme, ce qui permettra à la population de se constituer une base solide pour l'avenir.

1.5 Sociétés inuvialuites

Créée en vertu du paragraphe 6(1) de la CDI, la SRI as­sume la responsabilité globale de gérer les affaires de ses filiales et d'atteindre les objectifs énoncés dans la Conven­tion. Voici les fonctions courantes qui lui sont confiées et les obligations officielles dont elle s'acquitte :

  • mettre en ouvre l'entente sur la revendication territoriale;
  • être le représentant institutionnel des Inuvialuit;
  • agir à titre de société mère de l'Inuvialuit Corporate Group et superviser les activités de cet organisme.

La SRI est gérée par les directeurs élus des six sociétés communautaires de la région désignée des lnuvialuit. Les administrateurs des sociétés élisent le président de la SRI. Ainsi, le conseil d'administration de l'organisme est formé du président et des directeurs des six sociétés communautaires.

La Société inuvialuit de gestion foncière est propriétaire des terres des Inuvialuit reçues en vertu de la CDI. La SRI gère les terres des Inuvialuit au moyen de sa division, la Commission lnuvialuit d'administration des terres (CIAT), et elle est responsable des questions liées à la gestion, à la supervision et à l'administration de ces terres. La Société inuvialuit de développement (SID), l'Inuvialuit Petroleum Corporation (IPC) et la Société inuvialuit de placement (SIP) sont chargées, au nom des lnuvialuit, de gérer les activités commerciales et d'investir les fonds découlant d'un règlement.

1.6 Cogestion de la faune et de l'environnement

Dans la région désignée, les lnuvialuit jouissent de nombreux droits d'exploitation de la faune. En outre, ils disposent d'un mécanisme qui leur permet de présenter des réclamations contre les promoteurs en cas de pertes de ressources fauniques, d'obtenir une indemnisation ou, au besoin, de demander l'application de mesures correctives.

La CDI prévoit la mise en place de structures permettant aux Inuvialuit de participer à la gestion de la faune, à la conservation des ressources et à la protection de l'envirorinement dans la région désignée. Ces structures comprennent les comités de chasseurs et de trappeurs (CCT) et le CGG, lui-même constitué de membres de chacun des CCT.

En outre, en vertu de la Convention, on a créé cinq organismes consultatifs conjoints qui comprennent chacun un nombre égal de représentants du gouvernement et des Inuvialuit.

  • Le CERE détermine si les projets d'exploitation doivent faire l'objet d'une étude approfondie des répercussions environnementales.
  • Le Bureau d'examen des répercussions environnementales (BERE) est chargé de l'examen public des projets d'exploitation lorsque le CERE le juge nécessaire.
  • Le Comité mixte de gestion de la pêche (CMGP) fournit au ministre des Pêches et des Océans des conseils sur la pêche et la chasse aux mammifères marins dans la région désignée des Inuvialuit.
  • Le Conseil consultatif de gestion de la faune (Territoires du Nord Ouest) [CCGF (T. N.-O.)] donne au gouvernement et aux autres organismes concernés des conseils au sujet de la conservation des espèces fauniques vivant dans le secteur des Territoires du Nord-Ouest faisant partie de la région désignée.
  • Le Conseil consultatif de gestion de la faune (versant Nord) [CCGF (VN)j fournit au gouvernement et aux autres organismes concernés des conseils au sujet de la conservation des espèces fauniques vivant sur le versant Nord du Yukon.
Par la suite, on a créé le Secrétariat commun, situé à Inuvik, pour assurer le soutien administratif et technique nécessaire aux cinq organismes consultatifs mixtes et au CGG.

1.7 Commission d'arbitrage

Créée en vertu de l'article 18 de la CDI, la Commission d'arbitrage doit assurer l'arbitrage des conflits pouvant survenir entre les Inuvialuit et l'industrie ou le gouvernement du Canada relativement à la signification, à l'interprétation, à l'application ou à la mise en œuvre de la CDI.

2. Questions particulières

2.1 Projet de gazoduc dans les Territoires du Nord-Ouest

Un consortium de quatre producteurs de gaz (Imperial, ConocoPhillips, ExxonMobil et Shell) possédant des réserves de gaz dans le delta du Mackenzie, en partenariat avecl'Aboriginal Pipeline Group (APG), a proposé d'aménager un gazoduc autonome de 1 400 km. Le gazoduc, dont les coûts d'aménagement sont estimés à 7 milliards de dollars, générerait un débit initial de 1,2 mpc par jour qui pourrait atteindre 1,9 mpc par jour. Le Projet gazier Mackenzie comprend l'exploitation du gaz naturel dans le delta du Mackenzie, l'aménagement de conduites d'amenée, d'installations de traitement et de pipelines pour transporter le gaz du Sud vers le Nord de l'Alberta en passant par la vallée du Mackenzie. Les installations seraient reliées au Nova Gas Transmission System et au marché commercial associé de gaz naturel, connu sous le nom de NOVA Inventory Transfer, près de la frontière entre les Territoires du Nord-Ouest et l'Alberta.

Plan de coopération

Le Plan de coopération pour l'Évaluation des répercussions environnementales et l'examen réglementaire d'un projet de gazoduc dans les Territoires du Nord-Ouest constitue l'accord convenu entre le gouvernement et les conseils de cogestion relativement à la manière dont ces divers organismes comptent travailler en collaboration dans l'évaluation d'un projet de gazoduc dans le Nord. Le Plan décrit clairement les rôles et responsabilités en matière de réglementation pour ce qui est des applications liées à un projet de gazoduc dans le Nord et il vise à éviter les chevauchements lorsque cela est possible. Le Plan n'a pas pour objectif de juger ni d'approuver à l'avance un projet potentiel et il n'anticipe pas les décisions que rendront les autorités et il ne lie pas ces dernières quant à un certain plan d'action.

Ententes

Trois ententes mettent en vigueur le Plan de coopération. Ensemble, elles ajoutent des précisions spécifiques pour l'examen du Projet gazier Mackenzie (PGM), qui harmonise les processus d'évaluation environnementale et évite les chevauchements.

  • Un accord relatif à l'examen des répercussions environnementales du PGM a été négocié entre les lnuvialuit (représentés par le Conseil de gestion du gibier), l'Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie et l'Agence canadienne d'évaluation environnementale, représentant le ministre de l'Environnement. L'accord prévoit la création d'une seule commission mixte d'examen aux termes de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, de la Convention définitive des Inuvialuit et de la Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie pour ce qui est d'un projet de développement gazier. On a signé l'accord en août 2004. À la même époque, on a également approuvé les modalités des énoncés des incidences environnementales du PGM et annoncé les sept membres composant la commission. Ces approbations faisaient suite à une période de consultation publique portant sur l'accord et les modalités provisoires des énoncés des incidences environnementales, et sur la rédaction définitive conjointe des documents par les trois parties.
  • Le ministre de l'Environnement et les Inuvialuit ont signé un protocole d'entente qui prévoit que le processus d'examen aux termes de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale englobe certaines mesures uniques contenues dans la CDI.
  • On a signé l'accord pour la coordination de l'examen réglementaire du PGM (accord des organismes de réglementation) le 22 avril 2004. Les parties à l'accord comprennent les organismes de réglementation de l'examen, soit l'Office national de l'énergie, l'Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie, l'Office des eaux des Territoires du Nord-Ouest Environnement Canada, le ministère des Pêches et des Océans et la Commission Inuvialuit d'administration des terres (CIAT).

Activitiés d'examen

En janvier 2004, le Comité d'étude des répercussions environnementales (CERE) a soumis le PGM au processus mixte d'examen après avoir convenu que le projet d'exploitation pourrait avoir d'importantes conséquences environnementales néfastes sur la faune et la récolte des Inuvialuit. Le ministre fédéral de l'Environnement a accepté la recommandation du CERE de soumettre le projet à une autre évaluation dirigée par une commission d'examen des répercussions environnementales. La recommandation du CERE a été suivie, le 21 mai 2004, d'un rapport d'orientation de l'Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie qui recommandait également au ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien de soumettre le projet à la commission mixte d'examen.

En octobre 2004, les responsables du PGM ont présenté les énoncés des incidences environnementales du projet à la commission mixte d'examen. Les promoteurs ont également rempli les principales demandes liées à la réglementation pour tous les aspects du projet relevant de l'Office national de l'énergie. La présentation de ces demandes a enclenché l'évaluation environnementale officielle et l'examen réglementaire du projet.

La commission mixte d'examen est composée de sept membres sélectionnés par l'ICG, l'Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie et le ministre fédéral de l'Environnement. L'évaluation des répercussions environnementales portera sur les effets possibles du projet sur l'environnement et le bien être social, culturel et économique des habitants et des collectivités visés par le projet.

On a tenu de nombreux ateliers dans les collectivités inuvialuites en vue de l'évaluation des répercussions environnementales et de l'examen réglementaire.

2.2 Examen des mesures économiques prévu par l'article 16

Les objectifs des mesures économiques énoncées dans le paragraphe 16(2) sont les suivants :

  • Pleine participation des Inuvialuit à l'économie du Nord canadien;
  • Intégration des Inuvialuit à la société canadienne en les aidant à atteindre une autosuffisance économique satisfaisante et à établir une solide assise économique.

Le paragraphe 16(3) de la CDI exige qu'un examen public exhaustif de l'efficacité des dispositions contenues dans le présent article soit effectué en 2000 par le gouvernement du Canada et les Inuvialuit. Si le gouvernement fédéral estime, à la suite de l'examen, que les objectifs énoncés au paragraphe 16(2) ont été atteints, ses obligations stipulées par cet article, sauf celles énoncées aux paragraphes 16(13) et 16(14), cesseront à compter du 1er janvier 2001.

Toutefois tant et aussi longtemps que ces obligations sont en vigueur, un examen similaire devra être effectué tous les cinq ans.

L'examen des mesures économiques a donné lieu à la diffusion d'un rapport d'évaluation en novembre 2001. L'examen a révélé que l'économie de la région désignée des Inuvialuit ne s'est pas améliorée depuis la signature de la CDI, en 1984. Le chômage y est élevé, les revenus tirés des emplois sont faibles et le recours à l'aide sociale est toujours important. De plus, le rapport confirme que même si certaines mesures économiques de la CDI ont été mises en œuvre, elles n'ont pas été entièrement efficaces pour atteindre les objectifs de la Convention.

En avril 2003, la Société régionale inuvialuit (SRI) a présenté son évaluation de l'examen de l'article 16 au ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien. L'évaluation contenait 26 recommandations qui selon la SRI amélioreraient les conditions socio économiques dans la région désignée. Peu de temps après, on a remis l'évaluation aux autres ministères fédéraux pour obtenir leurs recommandations et commentaires relativement à l'évaluation.

En décembre 2003, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement fédéral ont présenté leurs observations relativement aux recommandations formulées par la SRI. Le gouvernement fédéral a défini les recommandations qu'il approuvait, celles qu'il n'approuvait pas, celles qui exigeaient une autre analyse et celles qui seraient mieux examinées à la table de négociation sur l'autonomie gouvernementale.

En janvier 2004, des représentants fédéraux, territoriaux et de la SRI se sont réunis pour discuter de la réponse du gouvernement fédéral et des territoires, et la SRI a proposé un plan d'action quinquennal pour donner suite aux recommandations contenues dans son rapport. On a classé les recommandations en quatre grandes catégories : planification économique et expansion des entreprises; développement des capacités et planification communautaire; examen public des mesures économiques et évaluations, et communications. On a proposé des groupes de travail pour chaque catégorie ainsi que le mandat des groupes de travail, composés de représentants fédéraux, territoriaux et de la SRI. Les groupes s'occuperaient d'examiner les initiatives et programmes actuels du gouvernement et discuteraient des ajustements requis.

Lors de la réunion du Comité de coordination de la mise en œuvre de la Convention définitive des Inuvialuit (CCMO-CDI), tenue en avril 2004, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a indiqué qu'il ne pouvait pas approuver le plan d'action et les groupes de travail proposés sans tenir compte des autres priorités et initiatives. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a également affirmé que la résolution des problèmes dans les domaines de la santé et de l'éducation dépassait la portée des objectifs des mesures économiques de la CDI et qu'il tentait de régler ces questions au moyen de la prestation de programmes continus et d'initiatives séparées. Le gouvernement du Canada a indiqué que les activités décrites dans le plan d'action dépendaient de la participation des trois parties et, qu'en raison de la non approbation du plan par le gouvernement des Territoires du Nord Ouest, le plan d'action devrait être reformulé en tant qu'accord bilatéral et avoir une portée plus limitée.

La Direction de la gestion de la mise en œuvre d'Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) a organisé une réunion du groupe de travail de la planification économique et de l'expansion des entreprises en juin 2004. Des représentants de ministères fédéraux et de la SRI y ont assisté.

Lors de la réunion du Comité de coordination de la mise en œuvre (CCMO), tenue en octobre 2004, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a indiqué qu'il était prêt à entreprendre des activités dans les domaines définis dans le plan d'action, mais qu'il n'était pas prêt à approuver le plan d'action dans son ensemble, car il ne voulait pas dédoubler les efforts d'autres initiatives. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a accepté de participer au groupe de travail sur les mesures économiques chargé des question liées au développement économique.

En février 2005, la Direction de la gestion de la mise en œuvre a tenté d'organiser une autre réunion du groupe de travail de la planification économique et de l'expansion des entreprises, qui devait avoir lieu en avril en présence de toutes les parties.

3. Société régionale inuvialuit (SRI)

En 2004, la SRI a maintenu son engagement de s'acquitter de ses responsabilités continues en vue de mettre en œuvre l'entente de règlement de la revendication des Inuvialuit à titre d'organisation mère du Conseil de gestion du gibier (CGG). Les principaux objectifs de l'entente de règlement de la revendication sont les suivants :

Grâce aux profits enregistrés par les filiales commerciales de la SRI, l'Inuvialuit Corporate Group a réalisé des recettes de 18,5 millions de dollars, qu'elle a partagées avec les 3 530 bénéficiaires de la revendication territoriale. Chaque bénéficiaire a reçu une somme de 774,15 $, pour un total de 2 732 760 $.

3.1 Filiales commerciales

En 2004, la Société inuvialuit de développement (SID) a connu une autre excellente année grâce à des profits de 5,9 millions de dollars. Avec ses 19 filiales, la SID a déployé des efforts en vue d'atteindre un équilibre entre les bénéfices des sociétés et les possibilités pour les bénéficiaires. La Société inuvialuit de placement a réalisé des profits de 4,77 millions de dollars en 2004, obtenant un rendement annuel positif de 9,8 pour cent. L'Inuvialuit Petroleum Corporation a enregistré des bénéfices de 7,54 millions de dollars tout en conservant un important portefeuille en vue d'investir dans les projets de pétrole et de gaz prévus sur les terres inuvialuites.

3.2 Terres inuvialuites

Après avoir entrepris un examen exhaustif pluriannuel des règles et procédures d'accès aux terres inuvialuites, la Commission Inuvialuit d'administration des terres (CIAT) a mis au point un nouveau système complet de gestion des terres qui a été officiellement approuvé par le conseil d'administration de la SRI. Les échanges de terres ont fait l'objet de discussion entre le gouvernement fédéral et les gouvernements territoriaux. On a mis en œuvre le plan de gestion des ressources granulaires de la CIAT/d'AINC. Plusieurs éléments du plan de gestion des lacs Eskimo ont été achevés et approuvés en 2004, tandis que les éléments restants le seront en 2005 à la suite de discussions avec les collectivités de Tuktoyaktuk et d'Inuvik.

3.3 Division du développement communautaire

En 2004, la division du développement communautaire de la SRI a continué d'offrir un vaste éventail de programmes communautaires culturels, sociaux, économiques, d'éducation et de santé soutenus par un financement fédéral, territorial, privé et interne. Les programmes offerts incluaient ce qui suit :

  • Au moyen du Partenariat pour les compétences et l'emploi des Autochtones du gouvernement fédéral, la SRI a réussi à obtenir plus de 3,6 millions de dollars pour aider les bénéficiaires à acquérir les compétences nécessaires pour tirer profit des possibilités d'emploi associées à l'aménagement du gazoduc dans la vallée Mackenzie et aux opérations sur le terrain;
  • On a signé un accord triennal d'une valeur de 1,8 million de dollars avec la Fondation autochtone de guérison pour la prestation de programmes de rétablissement et de guérison dans les collectivités inuvialuites à compter de 2004;
  • La division des ressources humaines inuvialuites a consacré plus de 1,4 million de dollars à des initiatives de formation et elle a aussi fourni une aide aux bénéficiaires durant toute l'année dans les domaines de la planification de carrières, de l'initiation à la vie professionnelle, de la présentation de candidats à l'emploi et de l'information de nature éducationnelle;
  • L'Inuvialuit Education Foundation a soutenu financièrement 85 élèves inuvialuits au moyen du programme de subventions supplémentaires pour les élèves de niveau post-secondaire. En outre, on est venu en aide aux élèves en offrant des séances de tutorat individuelles, des bourses, des possibilités d'études à temps partiel et des camps linguistiques;
  • Le Centre de ressources culturelles inuvialuit a continué d'encourager la revitalisation de la langue inuvialuktun en contribuant à l'élaboration d'un programme de langue seconde, à la production des calendriers « Our Voices », à la production de CD de musique à Holman et à Inuvik, et à l'organisation de camps linguistiques et de séances de perfectionnement professionnel pour les professeurs
  • A la suite de l'acceptation de sa proposition par Santé Canada, le programme inuvialuit de développement de la petite enfance s'est concentré sur le lancement, à l'automne 2004, du Programme d'aide préscolaire aux Autochtones. La division des ressources humaines inuvialuites a également fourni un soutien en matière de formation et d'opérations à un programme d'aide préscolaire aux Autochtones à Paulatuk, en plus d'offrir des programmes pour enfants (destinés aux nourrissons jusqu'aux enfants de six ans) dans des centres de la petite enfance situés à Aklavik et à Tuktoyaktuk, et de soutenir un centre de jour à Holman;
  • Durant l'année, on a favorisé le mieux-être communautaire grâce au financement fourni par le programme Grandir ensemble, le Programme canadien de nutrition prénatale et l'Initiative des centres urbains polyvalents pour les jeunes autochtones;
  • Le bureau de l'organisme de développement économique communautaire des Inuvialuit a fourni des conseils, un soutien administratif et des services d'assistance, il a investi dans des projets de développement économique communautaire et assuré la gestion directe de ceux ci. Le bureau a soutenu la récolte commerciale du bœuf musqué de Sachs Harbour, le centre de renseignements de Paulatuk, le Bessie's Boarding Home, un foyer d'accueil établi à Aklavik, et le projet de revitalisation de la harde de rennes de la Kunnek Resource Development Corporation;
  • En travaillant avec l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) à la résolution d'un certain nombre de problèmes dans le domaine de la santé, la SRI a assuré une forte représentation des Inuvialuit auprès des comités de santé territoriaux et nationaux, afin que la santé générale des Inuvialuit soit favorisée à long terme.

3.4 Représentation politique et culturelle

La présentation de la demande et des énoncés des incidences environnementales par les promoteurs du Projet gazier Mackenzie a eu de profondes répercussions pour tous les Inuvialuit. La Société régionale inuvialuit (SRI) était surtout intéressée par les aspects suivants liés au gazoduc : les possibilités économiques, les répercussions sociales et la protection environnementale. Tout au long de l'année, on a consacré beaucoup de temps et d'énergie afin de négocier l'accès aux terres et un accord sur les bénéfices avec les promoteurs du projet, soit la Compagnie pétrolière impériale Ltée, Shell et ConocoPhillips.

Au moyen de l'Initiative de planification de la gestion intégrée dans la mer de Beaufort, la SRI a travaillé en étroite collaboration avec le Conseil de gestion du gibier (CGG), le Comité mixte de gestion de la pêche (CMGP) et d'autres parties intéressées à l'élaboration de l'intention réglementaire et à la rédaction d'un plan de gestion définissant les paramètres qui pourraient être établis aux termes de la Loi sur les océans pour encadrer trois aires marines protégées dans l'estuaire du delta du Mackenzie pour les bélugas, leur habitat et la récolte des Inuvialuit.

À la suite de l'examen public et de l'évaluation de la mise en œuvre et de l'efficacité des mesures économiques définies dans la CDI (novembre 2001), la SRI a élaboré un plan d'action quinquennal contenant des recommandations spécifiques relatives aux quatre domaines critiques, ainsi qu'une série de directives à l'intention des groupes de travail pour l'application de ces recommandations. On y a abordé les inquiétudes actuelles liées à l'éducation comme l'avaient demandé les collectivités.

En avril, la SRI, en collaboration avec l'ITK, a organisé une visite auprès des Inuits de l'Arctique à Inuvik, à Tuktoyaktuk et à Holman. La visite visait à renseigner les hauts fonctionnaires du gouvernement fédéral sur les Inuits de façon positive.

En octobre, Nellie Cournoyea a reçu, à Ottawa, le prix Energy Person of the Year décerné par le Conseil canadien de l'énergie.

Pour célébrer le 20e anniversaire de la signature de la CDI, la SRI et les sociétés communautaires ont organisé des festivités tout au long de l'année dans six collectivités inuvialuites (Aklavik, Holman, Inuvik, Paulatuk, Sachs Harbour et Tuktoyaktuk). On a rendu hommage aux particuliers et aux familles ayant signé l'entente sur la revendication territoriale, le 5 juin 1984.

En 2005, la SRI continuera de promouvoir et d'appuyer les efforts visant à accroître les capacités des Inuvialuit et de leurs collectivités, autant celles des particuliers que des entreprises et des organisations.

4. Commission d'arbitrage

La Commission d'arbitrage est un conseil quasi judiciaire créé en vertu de l'article 18 de la CDI. Essentiellement, la Commission d'arbitrage doit assurer l'arbitrage des conflits pouvant survenir entre les Inuvialuit et les gouvernements des Territoires du Nord Ouest, du Yukon et du Canada ainsi qu'entre les Inuvialuit et l'industrie. Elle est composée de 11 membres, dont trois sont nommés par le gouvernement du Canada, trois, par les Inuvialuit et trois, par l'industrie, ainsi que des personnes désignées par les gouvernements des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon. Le président et le vice président de la Commission sont désignés par le gouvernement du Canada, avec l'accord des Inuvialuit et de l'industrie (tel qu'il est défini dans la Convention). L'article 18 contient une disposition très détaillée pour la composition des groupes d'arbitrage et la procédure d'arbitrag.

L'activité la plus importante de la Commission durant l'année concernait une demande présentée par la SRI relativement à certaines redevances payables aux Inuvialuit et l'accroissement des ressources en hydrocarbures à (khi'. La Commission a dû déterminer si ces redevances devaient être fondées sur les taux payables aux termes des dispositions de la Loi sur le pétrole et le gaz du Canada ou de la Loi fédérale sur les hydrocarbures. L'arbitrage portait sur plusieurs questions relatives aux faits et à l'application de la loi. Le 29 avril 2004, la Commission a rendu sa décision arbitrale, approuvée à l'unanimité par tous les membres de la Commission chargés de la question. On a renouvelé le mandat du président et du vice président, pour une période de trois ans, tel que prévu au paragraphe 18(7) de la CDI.

5. Organismes inuvialuits de gestion de la faune

5.1 Conseil de gestion du gibier

Le Conseil de gestion du gibier (CGG) défend les intérêts collectifs des Inuvialuit pour tout ce qui concerne la faune. Son mandat est décrit au paragraphe 14(74) de la CDI. Le CGG travaille en parallèle avec la SRI à mettre en œuvre la Convention. Il est chargé de faire observer et d'administrer les droits de récolte des Inuvialuit découlant de la Convention et de représenter les intérêts collectifs des Inuvialuit lorsqu'il est question de la gestion des ressources renouvelables dans la région désignée.

Le CGG nomme des représentants inuvialuits à tous les organismes mixtes de cogestion de la faune et de l'environnement établis en vertu de la Convention. Avec le consentement du CGG, le gouvernement du Canada, les Territoires du Nord-Ouest ou le Yukon désigne les personnes qui présideront à ces groupes de cogestion. Outre les responsabilités qui lui incombent en vertu de la CDI, le CGG représente à l'échelle régionale les trappeurs, chasseurs et pêcheurs inuvialuits, et il siège au Comité de coordination de la mise en œuvre.

Il est composé de six directeurs et de six suppléants représentant chacun des comités de chasseurs et trappeurs (CCT). Le président est élu par les 42 directeurs des CCT et il peut s'agir d'un membre actif d'un CCT âgé de plus de 18 ans. Le vice président et le trésorier sont élus parmi les membres par les directeurs du CGG.

Un grand nombre de règlements de la législation gouvernementale plus anciens ne reflètent pas les droits d'exploitation des ressources fauniques des Inuvialuit, établis dans la CDI. Même si la CDI a préséance sur la législation actuelle et future en cas d'incohérence, le CGG estime qu'il est important de s'assurer que la législation reformulée ou modifiée est cohérente avec la CDI. Le CGG a contribué à la modification de multiples lois et règlements territoriaux et nationaux en vue d'assurer la conformité à la CDI. En 2004-2005, la CGG a poursuivi sa collaboration à la rédaction des nouvelles loi sur la faune et sur les espèces en péril des Territoires du Nord Ouest. Cette activité a exigé la tenue de réunions avec d'autres groupes autochtones des Territoires du Nord-Ouest et le ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique (MRFDE).

Le CGG et les CCT ont rencontré des experts-conseils et des représentants des sociétés pétrolières et gazières pour examiner les obligations en matière de gestion de la faune et de l'environnement établies en vertu de la CDI. Après la présentation de l'énoncé des incidences environnementales (EIE) par les promoteurs du Projet gazier Mackenzie (PGM), le CGG et le personnel du Secrétariat commun ont consacré beaucoup d'efforts à l'examen de l'EIE, présentant des demandes de renseignements et se tenant au courant de la quantité impressionnante de renseignements consignés dans le registre public par la commission mixte d'examen et l'Office national de l'énergie.

Les membres du CGG sont toujours préoccupés par la conception du PGM. Ils ont aussi participé à l'achèvement des scénarios de la pire éventualité dans le cas du PGM, lesquels sont requis par la CDI et seront utilisés par la commission mixte d'examen pour estimer la responsabilité potentielle du promoteur dans le cas où un tel scénario se produisait.

Le président a continué de participer à l'élaboration des modalités de l'évaluation des répercussions environnementales du PGM.

Réunions

Outre les trois réunions des directeurs du CGG, les membres du CGG ou leurs représentants désignés ont assisté à 47 réunions, conférences, colloques, ateliers et rencontres en 2003-2004.

5.2 Comités de chasseurs et de trappeurs

Le paragraphe 14(75) de la CDI prévoit la création des CCT. Un comité de chasseurs et de trappeurs a été établi dans chacune des six collectivités inuvialuites suivantes : les collectivités d'Inuvik, d'Aklavik, Tuktoyaktuk, de Holman, de Paulatuk et de Sachs Harbour. Les coûts administratifs et de fonctionnement des CCT sont assumés par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.

Comité de chasseurs et de trappeurs d'aklavik

Le CCT d'Aklavik et l'Aklavik Community Corporation ont poursuivi leur fusion en 2004-2005 et ils se réuniront pour examiner la faisabilité d'avoir un bureau commun.

CCT d'Aklavik  :

  • Tenue de réunions du Conseil deux fois par mois et de nombreuses consultations communautaires relativement à l'exploitation pétrolière et gazière;
  • Embauche de personnel local pour réaliser une étude sur la récolte pour le gouvernement du Yukon, afin d'observer les bélugas à Shingle Point et à West Whitefish, et pour pratiquer la pêche au filet;
  • ttribution aux membres des fonds offerts dans le cadre du Programme d'aide aux exploitants des collectivités (le CCT d'Aklavik estime qu'en raison de l'augmentation des prix dans la collectivité, on devrait augmenter les fonds du Programme);
  • Organisation d'une chasse au caribou communautaire et distribution de viande de caribou aux aînés de la collectivité;
  • Organisation d'un cours de formation pour les surveillants de la faune.

Comité de chasseurs et de trappeurs d'olokhaktomiut (HOLMAN)

Le CCT d'Olokhaktomiut a entrepris les activités suivantes :

  • Participation, avec Environnement Canada, à l'embauche d'un surveillant de la faune dans le cadre du programme de marquage des canards à Kagloryuak River;
  • Sélection de trois jeunes pour travailler au projet d'observation des phoques;
  • Organisation d'une réunion publique conjointe avec la Great Northern Mining Exploration pour discuter de l'exploration diamantaire proposée sur l'île Victoria;
  • Embauche de trois résidants pour collaborer au projet Tributary One Charr Assessment;
  • Embauche d'un surveillant de la faune pour collaborer avec Diamonds North Resources Ltd. à son programme d'exploration diamantaire près de la baie Prince Albert;
  • Organisation de 11 chasses sportives;
  • Embauche de deux surveillants de la faune pour travailler dans la région de Min to Inlet dans le cadre du projet de la Great Northern Mining and Exploration;
  • Organisation d'une réunion publique avec Diamonds North Resources Ltd. portant sur les travaux antérieurs et les travaux prévus en 2005.

Comité de chasseurs et de trappeurs (CCT) d'inuvik

Le CCT d'Inuvik a entrepris les activités suivantes :

  • Examen de toutes les demandes de recherche liées au PGM et aux autres projets de forage dans la région désignée des Inuvialuit
  • Rencontre avec les organismes de réglementation relativement au déversement de pétrole dans le canal Oniak et au déversement dans l'effluent à Lucas Point;
  • Participation à un atelier sur les déchets radioactifs à lnuvik pour communiquer la position du CCT en ce qui concerne le déversement de déchets radioactifs dans le Nord;
  • Distribution de viande de caribou aux aînés de la collectivité à la suite de la chasse au caribou;
  • Organisation d'une journée portes ouvertes pour les membres;
  • Participation à une visite des installations de forage et suivi avec la Société inuvialuit de gestion foncière relativement aux questions liées à l'utilisation de l'équipement en l'absence d'une coucheneigeuse suffisante;
  • Organisation d'un programme de formation pour les trappeurs;
  • Rencontre avec Shell au sujet de son projet bathymétrique;
  • Participation à un atelier sur la gestion des résidus de forage dans le delta du Mackenzie;
  • Participation à un atelier sur les déchets radioactifs à Ottawa et à une table ronde du secteur environnemental. Le représentant du CCT a souligné l'importance des connaissances traditionnelles dans les opérations de recherche et de sauvetage lors de la table ronde.

Comité de chasseurs et de trappeurs de paulatuk

Le CCT de Paulatuk a entrepris les activités suivantes :

  • Organisation du programme des lieux de pêche de remplacement malgré une diminution de la valeur du contrat;
  • Collecte de dons d'autres organismes pour venir en aide au programme de pêche des aînés, qui a permis de distribuer 212 ombles arctiques aux aînés;
  • Poursuite pendant toute l'année de l'activité de collecte des données sur la récolte;
  • Collecte, en collaboration avec le MRFDE, de carcasses de carcajous et de spécimens d'ours polaire et grizzli;
  • Attribution des fonds offerts dans le cadre du Programme d'aide aux exploitants des collectivités entre la saison de la chasse aux bélugas et la saison de la chasse aux caribous. Cette année, on a réduit les allocations pour l'essence aux exploitants pour permettre au CCT aider davantage d'exploitants.

Comité de chasseurs et de trappeurs de sachs harbour

Le CCT de Sachs Harbour a entrepris les activités suivantes :

  • Présentation d'une demande au MRFDE et au Conseil consultatif de gestion de la faune (Territoires du Nord-Ouest) (CCGF (T.N.-O.)j en vue d'augmenter le quota de caribous à Sachs Harbour;
  • Approbation d'un permis délivré à la British Broadcasting Corporation par le Service canadien de la faune (SCF) afin de permettre à la chaîne Discovery Channel de filmer les bœufs musqués près de Sachs Harbour;
  • Réalisation d'une étude sur les phoques;
  • Approbation de toutes les demandes présentées dans le cadre du Programme d'aide aux exploitants des collectivités grâce aux fonds provenant du compte des frais d'administration;
  • Sélection de deux personnes pour participer au programme de formation et de techniques de survie à lnuvik;
  • Présentation d'une demande au programme inuvialuit d'emplois d'été, laquelle a été accordée.

Comité de chasseurs et de trappeurs de tuktoyaktuk

Le CCT de Tuktoyaktuk a entrepris les activités suivantes :

  • Organisation d'ateliers communautaires avec Shell et Conoco ainsi que d'une réunion publique avec Chevron/BP/Burlington;
  • Embauche de deux surveillants des bélugas;
  • Succès du programme de surveillance des bélugas, même si l'on a reçu les fonds alors que la saison était avancée;
  • Participation à une réunion avec la CIAT et la Tuktoyaktuk Community Corporation en vue d'examiner le plan de gestion des lacs Eskimo;
  • Réduction du nombre d'autorisations de chasse de deux à une pendant la saison de la chasse aux ours polaires;
  • Réception et examen de nombreuses demandes d'exploitation, une activité pour laquelle on n'avait prévu aucuns fonds;
  • Participation à diverses réunions avec l'industrie pétrolière et gazière;
  • Achèvement d'une étude sur la récolte de caribous par la Tuktoyaktuk Community Corporation (fonds octroyés par le CCT de Tuktoyaktuk);
  • O Participation à des réunions avec le groupe de travail des pingos, des représentants de l'Initiative de planification de la gestion intégrée dans la mer de Beaufort de Kavik AXYS Inc. et du MPO;
  • Achèvement du projet d'échantillonnage des carcajous.

6. Organismes mixtes de mise en œuvre

6.1 Comité mixte de gestion de la pêche

Conformément au paragraphe 14(61) de la Convention, le Comité mixte de gestion de la pêche (CMGP) fournit au ministre des Pêches et des Océans des conseils sur tout ce qui concerne la pêche et la gestion du poisson et des mammifères marins dans la région désignée des Inuvialuit. Il collabore étroitement avec des organismes gouvernementaux, des groupes d'exploitants des ressources renouvelables dans les collectivités inuvialuites et d'autres organismes de gestion des ressources renouvelables au Canada et en Alaska qui sont chargés de surveiller les stocks communs de poissons migrateurs.

Pour appuyer les activités du Comité, des fonds de mise en œuvre de l'ordre de 589 000 $ ont été accordés en vertu d'une entente de contribution avec le ministère des Pêches et Océans (MPO). Une somme supplémentaire de 452 000 $, gérée par le MPO, était disponible pour des projets du CMGP.

Consultation et la planification

Conformément à la philosophie de cogestion préconisée par la CDI, la consultation des CCT locaux, du CGG, de Pêches et Océans Canada et d'autres organismes gouvernementaux a constitué l'essentiel des activités du Comité. Le Comité a tenu une réunion spéciale avec le ministre des Pêches et des Océans et des cadres supérieurs du MPO portant sur plusieurs questions, notamment les aires marines protégées dans l'Arctique de l'Ouest, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et l'International Whaling Commission, le financement de la science dans le Nord, la prospection des gisements d'hydrocarbures dans la région désignée et le financement du CMGP.

Le Comité a organisé quatre réunions ordinaires et quatre conférences téléphoniques, ainsi que des assemblées publiques à Inuvik et à Sachs Harbour, en juin, et à Aklavik, en novembre, pour discuter des préoccupations des chasseurs et des pêcheurs concernant les poissons, les mammifères marins et les priorités de recherche dans la région. On a tenu une réunion ordinaire à Winnipeg, à l'Institut des eaux douces du MPO, pour faciliter l'échange d'information et la planification des projets avec le personnel scientifique et de gestion du MPO. Le processus selon lequel le CMGP établit ses priorités de recherche et élabore son plan de travail est unique parmi les organismes inuvialuits mixtes de mise en œuvre. Les réunions communautaires tenues en novembre, les discussions avec le personnel scientifique à l'Institut des eaux douces en janvier et les séances de planification du Comité en mars sont tous des éléments essentiels du plan de travail annuel du Comité et de son cycle de budgétisation pour le prochain exercice.

Recherche et surveillance

En 2004-2005, le CMGP a participé à de nombreux programmes de recherche, de surveillance et de gestion. Au total, 27 projets ont été lancés grâce aux efforts conjugués du CMGP et du MPO.

On a continué de soutenir les projets de surveillance de l'omble arctique. Les renseignements obtenus grâce à ces projets ont été intégrés aux plans communautaires de gestion de la pêche à l'omble arctique, qui sont en vigueur dans les rivières Hornaday et Kuujjua, deux cours d'eau situés respectivement près de Paulatuk et de Holman. De plus, pour appuyer le plan de la rivière Hornaday, le Comité a continué de participer à la surveillance de la qualité de l'eau de la rivière et de sa quantité.

Le CMGP a continué d'appuyer le groupe de travail chargé de mener des études sur le côté Ouest du Yukon. Celui-ci prépare un plan communautaire de gestion intégrée de la pêche pour le versant Nord et le côté Ouest du Yukon, allant de la rivière Big Fish, à l'Ouest, jusqu'à Fish Creek, près de la frontière de l'Alaska. Le groupe de travail a poursuivi la collecte de renseignements scientifiques et de connaissances traditionnelles de haute importance sur les pêcheries du versant Nord, lesquels inspireront le prochain plan de gestion. On a entrepris la planification préliminaire d'un programme de surveillance communautaire de la rivière Big Fish avec l'aide des aînés et des jeunes de la collectivité d'Aklavik et le personnel du MPO et du CMGP. Le groupe de travail a également défini des priorités de recherche pour surveiller les récoltes d'ombles arctiques à partir de Shingle Point et marquer les ombles du Pacifique à Shingle Point et le long du versant Nord du Yukon.

Les chercheurs du MPO ont terminé le programme pluriannuel d'évaluation des ressources écologiques et halieutiques des lacs Eskimo et Sitidgi. Ces lacs sont le théâtre d'importantes activités de pêche de subsistance et de pêche récréative dans la région. Le Comité prévoit que, au cours des prochaines années, il y aura de plus en plus de pressions afin d'accélérer l'exploitation des hydrocarbures à proximité des terres et d'améliorer l'accès aux terres grâce à des routes saisonnières aménagées sur la glace et à une route praticable toute l'année qui mènera à Tuktoyaktuk.

Le Comité a aussi continué de parrainer un projet en cours axé sur la surveillance des conditions et du taux de reproduction des phoques annelés du golfe Amundsen. En 2004-2005, on étendu le projet à Sachs Harbour.

Les collectivités de la région désignée continuent de s'inquiéter de la qualité de la nourriture traditionnelle. C'est pourquoi le Comité a poursuivi le financement d'une recherche visant la collecte d'échantillons de mammifères marins récoltés (y compris le phoque annelé et le béluga) et l'analyse des substances toxiques et des maladies détectées, le cas échéant. Outre le financement annuel consacré aux travaux de recherche, le Comité a soutenu des programmes de surveillance de la récolte à long terme, qui permettent de recueillir des données essentielles pour le Comité et les biologistes du MPO afin de prendre des décisions éclairées.

  • En collaboration avec les CCT, le CMGP a assuré la prestation du programme de surveillance de la récolte du béluga. Des Inuvialuit embauchés par les CCT pour surveiller les baleines sont affectés dans des camps baleiniers dans la région désignée. Ils recueillent des données biologiques pour chaque baleine récoltée. Le personnel du Comité assure la formation, le soutien logistique et au programme, la coordination des collectes d'échantillons spéciaux et la collecte des données. Les surveillants ont également observé la circulation aérienne au dessus des camps et remis des rapports d'incidents détaillés lorsque les avions perturbaient les baleines et les exploitants. À la fin de la saison, on a transmis les rapports d'incident à la division de la Conservation et de la protection du MPO afin qu'elle fasse un suivi auprès des affréteurs, au besoin.
  • À la suite de l'annulation de l'étude sur les récoltes des Inuvialuit, le Comité a continué d'offrir son appui au MPO dans le cadre de la collecte de données sur les récoltes issues de la pêche de subsistance telle qu'elle est pratiquée par les Inuvialuit.

Conformément au paragraphe 14(64) de la CDI, le CMGP a continué de mettre à jour son registre de données concernant la pêche sportive pratiquée sur des terres privées. On a poursuivi la campagne de promotion lancée en 2001-2002 visant à mieux informer les pêcheurs en réinstallant des grands panneaux dans les principaux points d'entrée des voyageurs utilisant l'avion et l'automobile pour se rendre dans la région désignée des Inuvialuit, en remettant des cartes murales des terres privées à tous les vendeurs de permis de pêche et aux CCT de la région, en réimprimant des brochures d'information et en les distribuant aux vendeurs et aux CCT, et en plaçant des annonces dans le NWT Explorers' Guide / Guide to Hunting and Fishing in the Northwest Territories (Guide de l'explorateur des Territoires du Nord-Ouest / Guide de la pêche et de la chasse dans les Territoires du Nord Ouest) et le Beaufort Delta Attractions Guide (Guide des attractions dans le delta de Beaufort).

Pour faciliter la diffusion d'information relative à la recherche dans la région désignée, le CMGP a recommencé à rédiger des rapports techniques. Les rapports sont publiés, distribués et affichés sur le site Web du Comité. Plusieurs rapports en cours de rédaction seront diffusés en 2005-2006.

Les chercheurs ayant reçu des fonds du Comité ont participé à l'atelier annuel de recherche sur la cogestion de la CDI, organisé par le CGG, le 8 décembre 2004, à Inuvik. L'atelier a permis aux participants de voir les résultats des recherches sur la cogestion menées dans la région désignée pendant l'année.

Mise en valeur des hydrocarbures

Le CMGP est resté en bonne position pour prodiguer des conseils avisés sur des questions liées à la multiplication des activités de l'industrie pétrolière et gazière dans la région désignée des Inuvialuit. Avant de soumettre les propositions au CERE, le CMGP a participé régulièrement aux consultations menées par l'industrie auprès des collectivités et des organismes de réglementation. Avant chaque réunion d'examen du CERE, le Comité examine toutes les propositions susceptibles d'avoir des effets sur les poissons, les mammifères marins et l'habitat aquatique dans la région désignée, y compris les répercussions liées au pétrole et au gaz.

Les membres et le personnel du Comité ont participé à de nombreux ateliers et réunions portant sur le Projet gazier Mackenzie et le programme proposé de forage exploratoire dans la mer de Beaufort de Devon Canada, ainsi que sur le rapport d'étude détaillé, qui ont tous été approuvés par le CERE. Les activités commenceront pendant l'hiver 2005-2006.

Le Comité a également participé à l'examen du PGM proposé, dans le cadre de la commission mixte d'examen et des processus d'examen de l'Office national de l'énergie. Toute la correspondance relative à l'examen a été transmise au CMGP et examinée par son personnel; par la suite, on a communiqué l'information pertinente au Comité. Le CMGP a commandé un examen de l'énoncé des incidences environnementales concernant le PGM, qui guidera la participation du CMGPà l'étude du projet proposé.

Gestion du béluga et les zones marines protégées à l'essai

Le CMGP a continué d'appuyer l'Initiative de planification de la gestion intégrée dans la mer de Beaufort en collaboration avec le MPO. L'Initiative qui engage plusieurs intervenants est facilitée par un groupe de travail formé de représentants du CMGP, du MPO, du CGG, de la SRI, d'AINC et de l'Association canadienne des producteurs pétroliers. Le groupe de travail a tenu des consultations communautaires en 2004-2005 pour déterminer si la désignation de la zone de protection marine était justifiée en vertu de la Loi sur les océans. Le plan provisoire de gestion de la zone marine protégée de Tarium Niryutai et l'intention réglementaire ont été achevés, et ils doivent être approuvés par le comité de la haute direction de l'Initiative de planification de la gestion intégrée dans la mer de Beaufort et le groupe de travail. Une fois approuvés, ils seront transmis au ministre des Pêches et des Océans aux fins d'approbation. Une fois que la zone marine sera désignée, le CMGP assumera la gestion quotidienne et les activités entreprises dans la zone, avec l'aide du MPO et du secrétariat de l'Initiative de planification de la gestion intégrée dans la mer de Beaufort.

Nouvelles pêcheries commerciales

Pour répondre à l'intérêt croissant que des sociétés établies à l'extérieur manifestent à l'égard de l'établissement de pêcheries commerciales dans la région de la mer de Beaufort, le CMGP a continué de collaborer étroitement avec le MPO et le CGG en vue de préparer le terrain pour des pêcheries commerciales viables, qui seront gérées à l'échelle régionale et offriront des avantages économiques aux Inuvialuit sans toutefois compromettre la pêche de subsistance pratiquée traditionnellement.
Deux sociétés de pêche du Sud ont demandé et reçu des permis pour entreprendre des activités de pêche exploratoires. La demande de permis a été présentée en partenariat avec le CGG pour assurer l'entière participation des Inuvialuit à de futures activités de pêche commerciale. Une société a mené des activités écourtées dans les eaux de la mer de Beaufort et elle prévoit en entreprendre d'autres en 2005-2006.

Législation sur les espèces en péril

La Loi sur les espèces en péril ayant reçu la sanction royale le 12 décembre 2002, le CMGP joue maintenant un rôle plus actif pour assurer la participation des Inuvialuit dans la protection des espèces de poissons et de mammifères marins en péril. Le CMGP continuera de collaborer avec le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada en vue de préciser son rôle dans le cadre du processus d'évaluation fédéral des espèces en péril relevant de la compétence du CMGP. Le Comité a participé aux étapes préliminaires visant à réévaluer la situation de plusieurs espèces en 2004-2005.

Activités de communication

Le CMGP a continué d'enrichir son site Web, en vue de mieux renseigner le public, le gouvernement et l'industrie sur ses fonctions et sur la cogestion des activités de pêche dans la région désignée des Inuvialuit. Divers rapports préparés par le CMGP et d'autres documents sont affichés dans ce site et peuvent être téléchargés. Le CMGP rejoint les bénéficiaires inuvialuits qui vivent dans la région désignée en effectuant une visite annuelle dans les collectivités de la région et en publiant régulièrement des articles dans Common Ground, le bulletin du Secrétariat commun des comités des ressources renouvelables des Inuvialuit. Le bulletin est distribué à l'été et à l'hiver à tous les bénéficiaires inuvialuits inscrits.

Programme d'encadrement des élèves et des jeunes inuvialuit

Le CMGP a offert, pour la huitième année, un programme d'encadrement des élèves, qui a été couronné de succès. En partenariat avec le MPO, le programme vise à encourager les jeunes Inuvialuit à terminer leurs études secondaires et à poursuivre leur formation dans le domaine des sciences en vue de devenir les futurs biologistes et gestionnaires des ressources dans la région désignée des Inuvialuit. En 2004-2005, on a enregistré la plus importante participation des étudiants. Le CMGP a été ravi du grand intérêt manifesté par tous les étudiants. Il s'agissait de la première année où des étudiants provenant de l'« extérieur » (n'habitant pas à Inuvik) ont pu rester dans la région tout l'été. Le programme comprenait notamment les activités suivantes :

  • L'accueil de six étudiants (quatre originaires d'Inuvik et deux, de Tuktoyaktuk);
  • L'établissement de nouveaux partenariats pour le placement professionnel (incluant avec le MPO, Parcs Canada, l'Étude internationale du plateau continental arctique canadien, ConocoPhillips Canada, le MRFDE, Shell Canada/Inuvialuit Environmental and Geotechnical Inc., le Gwich'in Renewable Resources Board et le Pembina Institute for Appropriate Development);
  • Poursuite de l'association financière avec le ministère de l'Éducation, de la Culture et de l'Emploi du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest la SRI et Enbridge Inc.;
  • Nouveaux fonds du Centre pour la santé des Inuits et les changements environnementaux de Nasiwik.

Le CMGP a également participé à un salon des carrières régional, intitulé Career Quest 2005, au cours duquel le Comité a préparé une exposition. Le personnel du Comité et les élèves inscrits au mentorat ont répondu aux questions des élèves de premier et de deuxième cycles fréquentant des écoles secondaires de la région du delta de Beaufort.

6.2 Conseil consultatif de gestion de la faune (Territoires du Nord-Ouest)

Établi en vertu du paragraphe 14(45) de la CDI, le CCGF (T. N.-O.) a pour mandat de conseiller les ministres compétents sur tout ce qui concerne les politiques et la réglementation se rapportant à la faune, sur la recherche ainsi que sur l'administration et l'application des règlements relatifs à la faune, à l'habitat et à la récolte dans l'Ouest de l'Arctique. Le Conseil prodigue également des conseils concernant les dossiers relatifs aux ressources fauniques aux conseils de gestion de la faune, au CERE, au BERE et à d'autres organismes pertinents. Il incombe au Conseil de préparer des plans de conservation et de gestion en plus de fixer et de recommander des quotas de récolte. Le Conseil examine aussi les projets de loi et les lois existantes ainsi que la position du Canada proposée lorsqu'il est question de la faune dans l'Ouest de l'Arctique et il conseille les gouvernements pertinents.

Le Conseil a compétence dans le secteur de la région désignée des Inuvialuit qui fait partie des Territoires du Nord-Ouest. Trois de ses membres sont nommés par les Inuvialuit, deux le sont par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, un est désigné par le gouvernement du Canada et son président est nommé par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, avec l'approbation des Inuvialuit et du gouvernement du Canada. Le Conseil s'intéresse principalement à la conservation des espèces fauniques terrestres, telles que l'ours polaire et les oiseaux, et il assure un forum pour toutes les questions liées à la faune dans l'Ouest de l'Arctique. Il collabore étroitement avec le CGG, les CCT, les organismes gouvernementaux chargés d'assurer la gestion de la faune dans la région désignée des Inuvialuit et les autres organismes de cogestion établis par la CDI.

Plans de conservation communautaires

Le Conseil consultatif de gestion de la faune (Territoires du Nord-Ouest) [CCGF (T. N. O.)], conformément à sa responsabilité liée aux plans de conservation et de gestion aux termes de l'alinéa 14(60)(b) de la CDI, dirige la rédaction et la révision des plans de conservation communautaires. On ne leur a apporté aucune révision en 2004-2005. Le CCGF entreprend des discussions relativement au moment où l'on fera les prochaines révisions, compte tenu de l'activité d'exploration pétrolière et gazière, de l'examen des répercussions environnementales du Projet gazier Mackenzie et de la capacité limitée des collectivités d'entreprendre des révisions majeures au même moment. Le bureau fournit les copies papier et sur CD-ROM des plans, en plus d'indiquer aux personnes qu'elles peuvent télécharger les plans en se rendant sur les sites Web : Comité mixte de gestion de la pêche et Affaires autochtones et Développement du Nord Canada.

Plans de gestion des espèces

Même si de nombreux plans de gestion des espèces étaient au stade d'ébauche à la fin de l'année, cette situation n'a eu aucun effet sur les mesures de gestion concernant ces espèces. Le Conseil a discuté du fait de simplifier la présentation des plans. Les plans de gestion et les stratégies de rétablissement des espèces définies dans la Loi sur les espèces en péril ont été examinés en premier. On a reçu et examiné les versions provisoires du document Technical Options for a Recovery Strategy for Peary Caribou (Options techniques pour une stratégie de rétablissement du caribou de Peary) et du document Technical Options fora Recovery Strategy for Boreal Woodland Caribou (Options techniques pour une stratégie de rétablissement du caribou des bois boréal) du MRFDE.

Rédaction de règlements administratifs

Le Conseil a continué de travailler avec le gouvernement des T.N.-O. en vue de simplifier le processus de modification des règlements sur la saison de chasse, les zones ou les quotas des T.N.-O., et plusieurs modifications ont été apportées. Les recommandations formulées par le Conseil incluent les suivantes :

  • Accroître de trois le quota de grizzlis dans chacune des trois zones orientales de gestion du grizzli (1/ GB/03, 1/GB/0 et 1/GB/06). Le ministre des Ressources, de la Faune et du Développement économique a approuvé cette recommandation, et l'on a achevé les modifications aux règlements administratifs d'Inuvik, de Tuktoyaktuk et de Paulatuk (pour les lnuvialuit et les titulaires de licence de chasse générale), ainsi qu'au Règlement sur la chasse au gros gibier (pour les chasseurs non autochtones);
  • Accroître de un le quota de grizzlis dans la zone de gestion orientale de la région désignée (l/GB/01). Le ministre des Ressources, de la Faune et du Développement économique a approuvé cette recommandation. On a achevé les modifications au règlement du CCT d'Aklavik et au Règlement sur la chasse au gros gibier,-
  • Établir une zone de chasse de 40 km des deux côtés de l'intersection entre les aires de gestion Nord et Sud de la merde Beaufort (respectivement I/PB/01 et l/PB/03) pour toutes les catégories d'exploitants se procurant des quotas auprès de la collectivité de Paulatuk. De cette façon, les exploitants des deux régions pourraient utiliser leurs quotas dans la zone. Par le passé, la collectivité de Paulatuk récoltait les ours polaires le long d'une polynie (clairière de glace) située près de la limite de la zone, et des recherches en cours sur ces deux populations d'ours polaires indiquent que des mélanges se produisent dans ces aires de distribution. On n'a pas achevé la recommandation et, par conséquent, elle n'était pas en vigueur à la fin de l'exercice;
  • Prolonger la saison de la chasse au caribou de Dolphin Union pour que les Inuvialuit et les titulaires de licence de chasse générale puisse le récolter toute l'année dans l'aire de gestion du caribou 1/BC/04. Le ministre des Ressources, de la Faune et du Développement a accepté cette recommandation, et on a modifié le règlement du CCT d'Holman en conséquence.

Législation concernant la gestion de la faune

Le Conseil a appuyé l'ajout des ours polaires, des grizzlis et de la population de carcajous de l'Ouest sur la liste des espèces « préoccupantes » établie en vertu de la Loi sur les espèces en péril. On a également discuté de la question de savoir s'il fallait ajouter le caribou de Peary sur la liste des espèces « en voie de disparation ». Le Conseil a également commenté le rapport provisoire sur la mouette blanche du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.

Des discussions continues ont eu lieu entre le gouvernement des T.N.-O. et les quatre organismes ayant participé au règlement de la revendication territoriale relativement à la législation provisoire sur les espèces en péril des T.N.-O. et au processus de modification de la législation, y compris de la Loi sur la faune des Territoires du Nord-Ouest.

Recherche

La recherche sur la faune est essentielle pour que le CCGF (T.N.-O.) puisse prendre des décisions éclairées et formuler des recommandations sur la conservation des espèces et sur les limites de prises. Dans la région désignée des Inuvialuit, elle s'effectue essentiellement grâce aux fonds de mise en œuvre prévus par la CDI et grâce aux sommes engagées et à l'appui non financier du MRFDE et du Service canadien de la faune. Lorsque ces deux organismes proposent des programmes et des priorités de recherche pour la région désignée, ils se fondent sur des consultations menées en permanence avec les CCT. Après avoir examiné ces propositions, le CCGF (T.N.-O.) fixe les priorités pour la recherche financée chaque année dans le cadre de la CDI et informe les organismes et le CGG de ses décisions. Il doit aussi examiner et commenter les projets de recherche faunique présentés par d'autres organismes et qui ne sont pas financés dans le cadre de la CDI. En 2004-2005, il a examiné divers travaux de recherche sur la faune et l'habitat qui ont été soumis par l'industrie pétrolière et gazière en vue d'appuyer les propositions sur la construction de réseaux collecteurs et d'un gazoduc.

Le savoir des Inuvialuit permet d'orienter et de documenter la recherche sur la faune de diverses façons. Le processus de consultations suivi par le MRFDE, le Service canadien de la faune et les CCT permet de mieux déterminer les priorités de recherche et de trouver la meilleure manière de procéder. Le CCGF (T. N.-0.) exige que les consultations aient lieu avant l'approbation d'un projet de recherche et il veut obtenir l'assurance que la recherche sera effectuée à la satisfaction des CCT. Il examine la façon dont la recherche est élaborée, conçue et exécutée ainsi que l'interprétation des résultats en fonction des connaissances inuvialuites et scientifiques.

Voici une liste des 21 travaux de recherche sur la faune qui ont reçu l'approbation du CCGF (T.N.-O.) et qui seront financés dans le cadre de la CDI en 2004-2005.

Projets du MRFDE

Le MRFDE a alloué au total 853 649 $ (incluant un report de 2003-2004) pour la mise en œuvre de 16 projets. Le Conseil a également approuvé 11 projets financés à partir d'autres sources.

Caribou

  • Caribou des toundras (troupeaux de l'Ouest du lac Bluenose et du cap Bathurst) : Taux de vêlage et de survie, état général à l'automne, estimations de la population, repeuplement (c. à d. nombre total de caribous de un an ayant survécu), repérage par satellite des déplacements et surveillance de la récolte.
  • Caribou de Peary : Naissance de faons et taux de survie, aire de distribution saisonnière et routes de migration.
  • Caribou des bois boréal : Utilisation de l'habitat, aires de distribution, taux de vêlage et de survie.

Ours

  • Grizzly : Déplacements et distribution en fonction de la saison dans la zone d'exploration et d'exploitation pétrolière du delta du Mackenzie et répercussions potentielles de l'exploitation; surveillance de la récolte; phase 1 de l'étude sur la population vivant à l'Est de la partie continentale du delta et intervention en cas de problèmes liés aux ours (c. à d. réponse en cas d'incidents entre humains et ours).
  • Polaire : Estimations et distribution de la population au Sud et au Nord de la mer de Beaufort et surveillance de la récolte.

Animaux à fourrure

  • Rat musqué : Surveillance de la tendance de la population.
  • Loup : Surveillance de la récolte dans les îles de l'Arctique et dérive génétique.
  • Carcajou  : État général et surveillance de la récolte.

Projets du service canadien de la faune (SCF)

Les fonds de mise en œuvre octroyés par le SCF pour la réalisation de sept projets s'élèvent à 144 000 $. Le Conseil a également approuvé quatre projets financés par d'autres organismes.

  • Eiders à tête grise et à duvet harelde kakawi : étude sur les couples reproducteurs de l'île Victoria, dénombrement migratoire automnal, repérage par satellite pour localiser les aires de mue, de migration et d'hivernage.
  • Sauvagine  : Habitat de l'oie des neiges et de la bernache cravant dont la population de la rivière Anderson est en déclin, études des oies rieuses (petits chevaliers à pattes jaunes (yellowlegs) et des autres sauvagines de la partie continentale, étude de la bernache du Canada sur l'île Victoria et baguage de l'oie des neiges sur l'île Banks.

Autres

Les trois populations d'ours des Territoires des Nord Ouest sont toutes réparties dans la région désignée des Inuvialuit, dans le Nord de la mer de Beaufort, le Sud de la mer de Beaufort et le détroit du Vicomte de Melville. Les trois populations sont réparties entre l'Alaska et le Canada, au Nunavut. Le Conseil examine les renseignements relatifs à ces populations pour s'assurer que la récolte d'ours polaire est durable et il présente des recommandations liées à la recherche et à la gestion au MRFDE. Le régime de gestion des ours polaires dans la région désignée est fondé sur le niveau de population. Un volet de ce régime consiste en un accord de gestion communautaire ou protocole d'accord pour chaque population, qui contient des objectifs et règlements.

  • il existe deux accords pour la population au Sud de la mer de Beaufort : l'accord inuvialuit-inupiat de gestion des ours polaires vivant au Sud de la mer de Beaufort signé par les groupes d'exploitants inupiats de l'Alaska et inuvialuits du Canada et un protocole d'accord signé par les quatre collectivités utilisatrices inuvialuites de la région désignée. L'accord international énonce les objectifs généraux concernant cette population d'ours polaires (incluant le quota de population global), et le protocole d'accord communautaire renferme des règlements propres aux Territoires du Nord-Ouest (notamment les spécimens d'ours que les exploitants sont encouragés à chasser).
  • Deux accords communautaires régissent les populations au Nord de la mer de Beaufort et du détroit du Vicomte de Melville : un accord pour chaque population d'ours polaires, signé par les collectivités d'exploitants inuvialuits dans la région désignée et les collectivités d'exploitants inuits du Nunavut (auparavant les Territoires du Nord Ouest).

Les règlements contenus dans les trois accords communautaires ont été modifiés depuis la création et la signature des accords au début des années 90. De plus, on a créée le Nunavut, ce qui a nécessité une sorte d'accord intergouvernemental entre les deux territoires. Lors d'un atelier tenu en 2002, les exploitants ont accepté de conclure un accord intergouvernemental pour les populations d'ours polaires du détroit du Vicomte de Melville et au Nord de la mer de Beaufort avant de réviser les protocoles d'accord communautaires relatifs à ces populations.

Les efforts du Conseil afin d'actualiser les accords canadiens de gestion des ours polaires ont nécessité plusieurs années de travail, y compris la tenue de trois ateliers communautaires visant à réunir les exploitants (incluant des représentants du Nunavut) pour discuter des questions liées à la recherche et à la gestion, et des révisions proposées; la rédaction et la distribution de plusieurs versions révisées de la région désignée des Inuvialuit et d'accords/protocoles d'accord intergouvernementaux, ainsi que la participation à des réunions et conférences téléphoniques pour discuter de ces ébauches.

Cette année, le CCGF, avec l'aide des représentants du MRFDE et du CGG, a entrepris une visite des quatre collectivités utilisatrices de la région désignée des Inuvialuit afin de les consulter sur les révisions au protocole d'accord régissant la population d'ours au Sud de la mer de Beaufort. Étant donné qu'il existe déjà un accord inuvialuit-inupiat pour la population d'ours polaires au Sud de la mer de Beaufort, qui a été mis à jour en 2000, seules les collectivités utilisatrices de la région désignée des Inuvialuit participent aux révisions au protocole d'accord. Les ateliers et la visite visaient à s'assurer de l'appui des collectivités aux protocoles d'accords/accords. Avant de mettre la dernière main au protocole d'accord actualisé portant sur la population au Sud de la mer de Beaufort, il fallait s'entendre avec les quatre collectivités utilisatrices sur les révisions. Les discussions avec le Nunavut concernant l'accord intergouvernemental se sont poursuivies avec la collaboration du Conseil, et le CGG a pris l'initiative relativement au document inuvialuit-inuit. Entre temps, on a continué de prendre des mesures de gestion au sujet de ces populations d'ours polaires, notamment des recherches sur les populations et la surveillance de la récolte. Cette dernière se maintient à des niveaux durables.

Un des rôles du CCGF est de conseiller le CERE au sujet des projets d'exploitation pertinents et de faire part de ses préoccupations quant à l'incidence de telles activités sur la faune et l'habitat. Il évalue également les propositions de travaux de recherche sur la faune qui ne sont pas financés par le gouvernement et les activités d'exploitation proposées, et il présente des observations aux organismes chargés de délivrer les permis avant l'octroi des permis. Les demandes d'exploitation présentées en 2004-2005 qu'il convient de signaler sont les trois projets d'exploration diamantaire sur l'île Victoria et une proposition en vue de stocker de l'équipement de forage pétrolier et gazier pendant l'été sur un panneau de glace. De plus, le Conseil est un intervenant inscrit qui participe à l'évaluation des répercussions environnementales du Projet gazier Mackenzie dans le cadre de la Commission mixte d'examen et des processus de l'Office national de l'énergie. Les audiences sur l'évaluation doivent commencer en 2005-2006.

Le Conseil a participé à l'évaluation des répercussions environnementales du Projet de port et de route de Bathurst Inlet réalisée par le conseil du Nunavut sur les incidences environnementales.

Le Conseil formule des observations sur les plans de gestion provisoires, la législation et les politiques du gouvernement et des autres organismes. Pendant l'année, il s'est penché sur un rapport de situation provisoire relatif à la mouette blanche du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, sur l'accord de gestion provisoire du Refuge d'oiseaux de l'île Kendall du Service canadien de la faune et sur les critères provisoires du BERE pour la région des lacs Eskimo.

La section du site Web du Secrétariat commun consacrée au CCGF (T.N.-O.) contient des renseignements sur les activités et le mandat du Conseil, ainsi que plusieurs documents du Conseil que l'on peut télécharger (p. ex., les plans de conservation communautaires des Inuvialuit et des rapports annuels). Le lien direct vers la section du CCGF (T.N.-0.) est : The Joint Secretariat Inuvialuit Settlement Region.

Réunions

Les membres du CCGF (T.N.-O.) ont assisté à 29 réunions, ateliers et conférences durant l'année pour s'acquitter de leur mandat avec efficacité et compétence. Le Conseil a tenu trois réunions ordinaires et une conférence téléphonique.

À la suite de la réunion tenue en décembre à Inuvik, le CCGF (TN.-O.) a organisé la cinquième assemblée annuelle conjointement avec le CCGF (VN) pour discuter de questions d'intérêt mutuel. Le CCGF (IN.-0.), le CCGF (VN) et le CMGP ont organisé conjointement l'atelier de recherche sur la co gestion, le 8 décembre 2004, à Inuvik pour informer les membres des comités de co gestion et le CGG des activités de recherche sur la faune qui sont actuellement financées dans le cadre de la CDI. Avant l'atelier, on a remis aux participants et à chaque bureau des comités de chasseurs et de trappeurs un rapport contenant des résumés de chaque projet. Lors de l'atelier, une quarantaine de participants ont examiné les affiches et les rapports, et écouté les 10 présentations données par les chercheurs.

Le CCGF (T.N.-O.) a également tenu des assemblées publiques avec les conseils des CCT dans quatre collectivités de la région désignée : le ter février 2005 à Aklavik; le 2 février 2005 à Inuvik; le 15 février 2005 à Paulatuk et le 3 mars 2005 à Tuktoyaktuk. On a convoqué ces assemblées pour discuter des révisions proposées au protocole d'accord portant sur les ours polaires au Sud de la mer de Beaufort. Outre le CCGF (T.N.-O.), des représentants du CGG et du MRFDE ont participé à ces assemblées. Les consultations auprès des collectivités sur le protocole d'accord se poursuivront en 2005-2006.

6.3 Conseil consultatif de gestion de la faune - versant Nord (CCGF (VN))

Créé en vertu du paragraphe 12(46) de la Convention, le CCGF (VN) est l'homologue yukonnais du CCGF (T.N.-O.). Il conseille les ministres fédéraux ou territoriaux compétents au sujet de toutes les questions liées aux politiques et à la réglementation sur la faune, à la gestion, à l'habitat et aux récoltes des espèces fauniques qui vivent sur le versant Nord du Yukon. Il fixe et recommande les quotas de prises pour le gibier récolté par les Inuvialuit sur le versant Nord. De plus, le CCGF (VN) donne des conseils sur les mesures à prendre afin de protéger l'habitat essentiel pour la survie de la faune ou pour les récoltes. Sur toute question se rapportant au versant Nord, il donne aussi son avis au Conseil de gestion de la harde de caribous de la Porcupine, à la Commission du Yukon sur l'aménagement des terres, au CERE, au BERE et à d'autres groupes.

Le CCGF (VN) est composé de deux membres nommés par le CGG, d'un membre nommé par le gouvernement du Yukon, d'un membre nommé par le gouvernement du Canada, ainsi que d'un président. Le président est nommé par le gouvernement du Yukon avec le consentement des membres inuvialuits et du Canada.

Le Conseil s'est concentré sur un certain nombre de questions en 2004-2005. Voici un sommaire des principaux secteurs d'activité du CCGF (VN) :

Recherche sur la faune financée dans le cadre de la CDI

Le CCGF (VN) examine les propositions de recherche qui sont financées par la CDI et qui se rapportent à la gestion de la faune et à la surveillance environnementale sur le versant Nord du Yukon, conformément aux objectifs énoncés dans la CDI, tout particulièrement dans l'article 12. Après avoir examiné et commenté les propositions, il recommande la mise en œuvre de certains projets et, au besoin, suggère l'octroi de financement, qui sera accordé par Parcs Canada, par le gouvernement du Yukon et par le Service canadien de la faune. Pour émettre de telles recommandations, le Conseil s'inspire des priorités établies dans le plan de recherche à long terme sur le versant Nord du Yukon, dans le plan de gestion de la harde de caribous de la Porcupine, dans le plan de gestion du grizzli de la région désignée des Inuvialuit, dans le plan de conservation et de gestion de la faune sur le versant Nord du Yukon et dans le plan provisoire de gestion du boeuf musqué du versant Nord du Yukon. Il tient également compte des commentaires émis lors des réunions avec le comité de chasseurs et de trappeurs d'Aklavik, dans la liste de priorités de recherche du comité de chasseurs et de trappeurs d'Aklavik, lors des consultations communautaires menées dans le cadre de réunions publiques à Aklavik et dans les priorités de recherche fixées lors des rencontres annuelles de l'Arctic Borderlands Ecological Knowledge Co-operative.

Le CCGF (VN) surveille l'avancement de tous les projets dont la réalisation a été recommandée en exigeant que les organismes subventionnés présentent un exposé et produisent un rapport définitif. Les projets recommandés par le CCGF (VN) et réalisés en 2004­2005 incluent ce qui suit :

  • Etudes écologiques du boeuf musqué (dénombrement de la population, études et programme de colliers émetteurs);
  • Programme communautaire de surveillance de l'Arctic Borderlands Ecological Knowledge Co-operative;
  • Programmes de pose de colliers émetteurs aux caribous de la Porcupine;
  • Recherche sur les grizzlis du versant Nord du Yukon;
  • Collecte de données sur la récolte à Aklavik.

Le CCGF (VN), le CCGF (T.N.-O.) et le CMGP ont organisé conjointement un atelier d'une journée à Inuvik, en décembre. L'atelier visait à permettre aux organismes et aux chercheurs dont les travaux de recherche sur la faune, incluant les poissons, sont financés dans le cadre de la CDI de se communiquer les résultats de leur étude et de les présenter aux membres des comités et des conseils inuvialuits sur les ressources renouvelables.

Gestion des espèces

Le Conseil a poursuivi ses travaux en vue d'élaborer un plan de gestion pour la population de boeuf musqué du versant Nord du Yukon. Des représentants du CCGF (VN), du CCT d'Aklavik, de Parcs Canada et du CGG ont rencontré des représentants des États Unis, de l'Alaska et des Inupiats à Anchorage, en novembre 2004, pour discuter des questions et préoccupations communes liées à la gestion du boeuf musqué. Les discussions ont fourni des renseignements précieux qui aideront le CCGF (VN) à peaufiner son plan. Une fois le plan achevé, le CCGF (VN) pourra recommander un quota de récolte durable pour les Inuvialuit d'Aklavik.

La gestion des grizzlis du versant Nord du Yukon est une question qui demeure importante pour le Conseil. En mai 2004, le ministère de l'Environnement du Yukon, en partenariat avec Parcs Canada et le CCT d'Aklavik, a entrepris des travaux de recherche d'une durée de six ans sur le grizzly du versant Nord du Yukon. Les travaux visent à connaître la taille de la population de grizzlis, leur taux de naissance et de mortalité, l'endroit où ils se trouvent à différents moments de l'année et dans quelle mesure ils se déplacent. Les travaux incluent aussi un examen des activités de chasse. Le CCGF (VN) a recommandé que l'on finance les travaux de recherche sur le grizzly et il joue un rôle actif afin de faire participer le CCT d'Aklavik et d'autres membres de la collectivité à la conception et à la mise en œuvre des activités de recherche. La stratégie de participation communautaire du Conseil a fourni le cadre pour favoriser la participation locale aux nombreux volets des activités. Le Conseil a également élaboré une stratégie de communication pour s'assurer que toutes les parties engagées dans les activités de recherche, notamment les chercheurs, les organismes régionaux et les habitants des collectivités locales, communiquent et reçoivent régulièrement des renseignements pertinents liés aux activités.

Les espèces en péril

Le président du Conseil a participé activement aux discussions entre le COSEPAC et les conseils de gestion de la faune du Canada qui portaient sur la participation du Conseil au processus d'évaluation des espèces en péril du COSEPAC. Les discussions ont débouché sur des révisions aux procédures d'exploitation du COSEPAC qui décrivent la participation des conseils aux évaluations des espèces sur leur territoire. Le Conseil a également examiné les espèces faisant l'objet d'une évaluation dans la région désignée et présenté des commentaires sur celles ci au COSEPAC.

Les projets du conseil

Le Conseil a entrepris trois projets spéciaux cette année. L'examen et la mise à jour du Guide for Researchers (Guide à l'intention des chercheurs) du Conseil assure que les renseignements qu'il contient sont exacts et qu'ils tiennent compte des derniers changements apportés aux exigences relatives aux permis de recherche. Le Guide est un élément constitutif du plan de recherche et de surveillance à long terme sur le versant Nord du Yukon. Le deuxième projet visait à regrouper les renseignements actuels sur le climat et le changement climatique qui touchent le versant Nord, ainsi que les secteurs adjacents dans les Territoires du Nord-Ouest et en Alaska, afin que les parties intéressées comprennent mieux la nature et les résultats des initiatives de recherche régionales et les effets possibles des changements définis. Le troisième projet visait à évaluer et à cerner les modifications de l'environnement dans le versant Nord, à l'aide des renseignements obtenus et compilés par l'entremise des programmes de l'Arctic Borderlands Ecological Knowledge Co-operative, entre 1996 et 2005. Le Conseil prévoit publier les résultats de ses deux derniers projets en 2005.

La surveillance de l'écosystème

Le Conseil a continué de soutenir l'Arctic Borderlands Ecological Knowledge Co-operative (Arctic Borderlands Ecological Knowledge Co-op). Le Conseil a recommandé le financement du programme de surveillance communautaire, qui en sera à sa neuvième année d'existence. Le programme a pour objectif d'enregistrer des données annuelles sur l'évolution de l'environnement en menant des entrevues et en parlant avec des spécialistes des collectivités locales. Le Conseil a également versé des fonds pour soutenir directement l'ensemble des programmes de l'Arctic Borderlands Ecological Knowledge Co-operative.

Le parc territorial de Qikiqtaruk (Île herschel)

Le Conseil a continué de promouvoir l'examen du plan de gestion du parc territorial de Qikiqtaruk (île Herschel), qui est terminé depuis 1991. Le gouvernement du Yukon est à mettre à jour ce plan de sorte qu'il reflète l'augmentation du nombre de visiteurs ainsi que d'autres questions de gestion qui n'avaient pas été abordées dans la version d'origine.

Parcs canada et le parc national Ivvavik

Le CCGF (VN) a continué de travailler en collaboration avec Parcs Canada pour aborder les questions liées à la recherche sur la faune, à la gestion de la faune et à la surveillance écologique dans le parc national lvvavik.

Le comité de chasseurs et de trappeurs d'aklavik

Le CCGF (VN) a travaillé de concert avec le comité de chasseurs et de trappeurs d'Aklavik en vue de s'assurer qu'il tient compte des besoins et des préoccupations des Inuvialuit d'Aklavik au moment où des décisions et des mesures sont prises. Lors de réunions publiques et de rencontres avec le conseil d'administration du CCT d'Aklavik, le Conseil a fourni de l'information et a échangé des idées relativement à la gestion de la faune sur le versant Nord du Yukon. Le Conseil a rencontré le CCT d'Aklavik deux fois pendant l'année. On a tenu d'autres réunions relativement au projet de recherche sur les grizzlis. Le Conseil a appuyé la participation d'un représentant du CCT d'Aklavik à la réunion du groupe de travail Canada Alaska sur le boeuf musqué du versant Nord, tenue à Anchorage, en Alaska.

Communications

Le CCGF (VN) continue de gérer son site Web, qui se trouve à Wildlife Management Advisory Council North Slope. Le site contient des renseignements sur le Conseil et ses activités, y compris des rapports ponctuels, des bulletins, des fiches de renseignements, des rapports d'étape sur les espèces et des liens à des sites connexes. Le CCGF (VN) a continué de produire son bulletin, Wildlife Watch, dans le but d'informer les utilisateurs sur ses activités et de faire le point sur des dossiers d'intérêt. Le Conseil a également collaboré au bulletin du Secrétariat commun, Common Ground. On a entrepris un certain nombre d'activités de communication dans le cadre du projet de recherche sur les grizzlis.

Réunions

Le Conseil a tenu trois assemblées ordinaires en 2004 2005, deux à Whitehorse et une à Aklavik, ainsi qu'une quatrième qui consistait en une conférence téléphonique. La réunion de planification stratégique tenue à lac Laberge a permis de définir les priorités du Conseil pour les trois prochaines années. Le Conseil a également organisé une réunion communautaire à Aklavik.

Le CCGF (VN) a organisé une réunion conjointement avec le CCGF (T.N.-O.) à Inuvik et deux réunions conjointement avec le CCT à Aklavik. On a également organisé d'autres réunions avec le conseil d'administration du Secrétariat commun à Inuvik et le CGG à Inuvik, à Yellowknife et à Tuktoyaktuk.

Le président, le personnel du secrétariat et les membres du Conseil ont assisté à un certain nombre d'ateliers et de conférences pendant l'année, à titre de présentateurs et de participants. Parmi les ateliers et réunions figurent l'atelier sur l'accès et le partage des bénéfices (Whitehorse) organisé par le bureau de la Convention sur la diversité biologique, situé à Ottawa, l'atelier sur la Loi sur l'évaluation environnementale et socioéconomique au Yukon (Whitehorse), le forum de l'Alaska (Anchorage), un atelier sur la recherche financé par la CDI (Inuvik), une réunion du Réseau d'évaluation et de surveillance écologiques dans le Nord (Yellowknife) et une réunion du groupe de travail Canada-Alaska sur le boeuf musqué du versant Nord (Anchorage). Le président a également assisté à une réunion du conseil de gestion de la harde de caribous de la Porcupine à Whitehorse pour informer les membres au sujet du plan de conservation et de gestion de la faune du versant Nord du Yukon.

6.4 Comité d'étude des répercussions environnementales

L'article 11 de la CDI exige l'examen préalable de tout projet d'exploitation important devant être mené dans la région désignée des Inuvialuit et étant susceptible d'entraîner des répercussions négatives sur l'environnement. Le paragraphe 11(5) stipule que le CERE doit être établi pour mener ce processus à bien. Le Comité examine tous les projets d'exploitation importants prévus sur les terres publiques dans la région désignée des Inuvialuit et aussi sur les terres inuvialuites, à la demande des Inuvialuit. Si le CERE détermine que l'activité proposée pourrait avoir une incidence négative sur l'environnement ou sur la récolte de la faune, actuelle ou à venir, la proposition est renvoyée au BERE ou à d'autres organismes d'examen pertinents pour une évaluation des répercussions environnementales.

Le CERE est composé de sept membres, dont trois sont nommés par le CGG et trois autres, par le gouvernement du Canada, à partir de candidats désignés par les gouvernements des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Canada. Le président est nommé par le gouvernement du Canada, avec l'approbation du CGG.

En mars 2004, les modifications apportées à la CDI conféraient au CERE la responsabilité de recommander les conditions que doivent satisfaire les projets d'exploitation, lesquelles, si elles sont remplies et intégrées aux autorisations des projets, signifieraient qu'un projet donné n'a pas d'incidence négative sur l'environnement et que, par conséquent, il ne ferait pas l'objet d'autres évaluations et examens des répercussions environnementales. Cela s'est avéré particulièrement utile, car, peu de temps après, le quorum du BERE n'était plus atteint du fait qu'à l'expiration des mandats des membres du gouvernement et du président, aucun candidat ne s'est présenté. Ainsi, il n'y avait plus d'organisme d'examen auquel renvoyer des projets d'exploitation.

La rédaction des conditions recommandées exige un examen attentif. La mise en œuvre des conditions recommandées par divers organismes de réglementation a également fait l'objet de beaucoup de discussion. On est à déterminer conjointement le processus de mise en œuvre des recommandations. Le CERE remercie les organismes de réglementation et les promoteurs de projet pour leur collaboration en vue de préciser l'intention de ses recommandations.

Examens environnementaux

Les décisions relatives aux examens préalables sont prises par un conseil composé de cinq personnes, soit un président, deux membres inuvialuits, un membre du gouvernement canadien et un représentant du territoire où le projet d'exploitation doit être entrepris. Les décisions sont prises par vote majoritaire, le président votant en cas d'égalité des voix.

Le CERE a examiné 39 descriptions de projets en 2004-2005, soit deux de plus que l'année précédente. Les présentations incluaient des projets industriels (17), des projets miniers (3), dès projets de recherche gouvernementaux (12), des projets de recherche universitaires (2), des projets touristiques (4) et un projet de film. Le Comité a déterminé que 15 des projets d'exploitation proposés n'auraient pas d'incidence négative et que 21 n'auraient aucune incidence significative s'ils respectent les conditions recommandées. Un projet était incomplet et il a été retourné au promoteur, deux ont été reportés, dont un a été retiré par le promoteur (projet de panneau de glace d'EnCana Corporation Umiak 2005). Aucune activité n'a été soumise à un examen public en vue de faire l'objet d'une évaluation plus approfondie des répercussions environnementales. Le CERE a estimé qu'un projet allait à l'encontre des plans de conservation communautaires et du plan de gestion du béluga de la mer de Beaufort, et une partie du projet ne sera examiné que lorsque le CERE aura reçu les révisions au plan de gestion.

L'examen préalable de la plupart des demandes (20 demandes, 51 %) a été terminé en moins de 60 jours. On a examiné 46 % (18) des demandes dans les 30 jours suivant leur réception. Ces demandes exigeaient une décision du CERE de déroger à des exigences normatives. L'examen d'une demande a exigé plus de 60 jours après que le CERE eut reporté son examen afin d'obtenir d'autres renseignements du promoteur ou parce qu'il attendait de recevoir de la documentation d'autres groupes.

Outre les projets d'exploitation qui font l'objet d'un examen préalable, le CERE demande qu'on l'informe des autres projets proposés dans la région désignée des Inuvialuit, mais pour diverses raisons, ceux ci sont exemptés du processus d'examen. Le CERE demande de connaître ces autres projets afin d'avoir une vue d'ensemble des activités entreprises dans la région désignée pour procéder à une évaluation des incidences cumulatives. Le CERE remercie les groupes de cogestion, les organismes de réglementation gouvernementaux, l'Institut de recherche Aurora et les responsables de la CDI de l'avoir tenu informé de ces activités.

La majorité des projets exemptés en 2004-2005 étaient des projets de recherche dont ont été saisis les organismes de cogestion, des projets de recherche commandités ou financés par des organismes non gouvernementaux et des projets d'exploitation réalisés sur des terres privées des Inuvialuit.

Réunions

Le CERE a reçu 19 présentations de divers ministères, organismes, conseils de cogestion et de l'industrie pendant l'année, et les membres du CERE ont assisté à 11 conférences, ateliers et réunions. Parmi ces activités, mentionnons la visite de membres du CERE et de représentants de l'Office national de l'énergie dans trois collectivités inuites afin de leur expliquer en quoi consiste une évaluation des incidences environnementales et les processus réglementaires des deux organismes. En outre, une visite des puisards des boues de forage dans le delta a permis de comprendre ce volet du forage exploratoire. Le point saillant de l'année a été la remise d'un prix à Billy Day, membre de longue date du CERE, par l'International Association of Impact Assessment pour son rôle majeur dans la [Traduction] « compréhension de la nécessité des évaluations des incidences environnementales dans le Nord canadien et leur mise en œuvre ».

6.5 Bureau d'examen des répercussions environnementales

Créé conformément au paragraphe 11(22) de la CDI, le BERE est chargé d'effectuer l'évaluation des répercussions environnementales et l'examen public des projets d'exploitation qui lui sont soumis par le CERE en vertu de la CDI. De plus, il formule des recommandations pour déterminer si les projets devraient être réalisés et, le cas échéant, il fixe les modalités s'y rapportant, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre pour réduire au minimum les répercussions néfastes sur l'exploitation de la faune. Lorsque se pose la question du versement d'une indemnisation pour perte de ressources fauniques, il émet des recommandations quant à la limite des responsabilités du promoteur.

A titre d'organisme chargé d'examiner et d'évaluer les répercussions environnementales de tout projet d'exploitation qui lui est soumis conformément à la CDI, le BERE est structuré de façon à ce que le gouvernement fédéral et les Inuvialuit comptent le même nombre de représentants. Trois membres sont nommés par le gouvernement fédéral et trois autres, par le CGG. Quant au président, il est choisi par le gouvernement du Canada, avec le consentement du CGG. Les trois membres nommés par le gouvernement du Canada sont désignés respectivement par le gouvernement du Yukon, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement du Canada.

Les objectifs directement liés aux activités du BERE en vertu de la CDI sont les suivants :

  • Sauvegarder l'identité culturelle et les valeurs des lnuvialuit dans une société du Nord en mutation;
  • Permettre aux lnuvialuit d'être des participants à part entière de la société ainsi que de l'économie nordique et nationale;
  • Protéger et préserver la faune, l'environnement et la productivité biologique dans l'Arctique.

Durant l'année, le BERE a tenu une conférence téléphonique.

Activités d'examen

Aucun examen n'a été soumis au BERE pendant l'année. Le président s'est acquitté des responsabilités liées à la commission mixte d'examen pour le Projet gazier Mackenzie. Le départ du président, l'expiration des mandats des trois autres membres et le retard dans la dotation des trois postes à pourvoir ont limité les activités d'exploitation régulières.

Autres avtivités

Le BERE a poursuivi l'élaboration des critères permettant d'établir des normes écologiques acceptables pour chaque activité et d'évaluer l'exécution des travaux menés dans la région des lacs Eskimo afin d'en assurer la qualité conformément au paragraphe 8(1) de la CDI. Une troisième ébauche de ces critères a été distribuée pendant l'été 2004.

On a poursuivi les discussions tout au long de l'année sur les façons d'éviter le chevauchement des processus dans l'éventualité où l'on construirait un gazoduc dans la région désignée des Inuvialuit et la vallée du Mackenzie Valley, ou encore si l'on recommandait le forage sous marin dans la mer de Beaufort.

Réunions

En avril 2004, des membres du BERE ont assisté à la conférence de l'International Association for Impact Assessment à Vancouver et, en février 2005, ils ont participé à la réunion sur la vérification environnementale des Territoires du Nord-Ouest à Inuvik.

6.6 Secrétariat commun

Le Secrétariat commun a été constitué en société en 1986. Bien que la création du Secrétariat ne soit pas prévue aux termes de la CDI, les parties ont jugé à propos de fonder un organisme capable de fournir des services de financement, d'administration et de soutien technique au CGG ainsi qu'aux comités, conseils et commissions de gestion de la faune et de l'environnement. Le Secrétariat commun établit et entretient des relations de travail avec les organismes inuvialuits, le gouvernement, l'industrie, le secteur de l'enseignement et d'autres organisations pertinentes. Il s'occupe également d'offrir des services de bibliothèque et d'archivage de données au nom du Conseil consultatif de la recherche.

Les présidents des cinq conseils de cogestion (BERE, CERE, CMGP, CCGF-T.N.-0. et CCGF-VN) et le CGG sont membres du Secrétariat commun.

En 2004-2005, le conseil d'administration du Secrétariat a organisé une assemblée générale annuelle et une réunion ordinaire. L'assemblée générale annuelle tenue en juin 2004 et la réunion complémentaire du conseil ont eu lieu à Inuvik.

Cette année, le Secrétariat a encore atteint son objectif en continuant de fournir le soutien nécessaire sur le plan technique et de la gestion financière au CGG et au conseils de cogestion créés conformément à la CDI. Le Secrétariat a poursuivi et intensifié ses activités d'archivage des données et il a continué de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement, l'industrie, le secteur de l'enseignement, des programmes de recherche à plusieurs intervenants et des organismes inuvialuits.

L'unité de l'administration a continué d'offrir des services hors pairs, non pas seulement au personnel du Secrétariat commun mais aussi à ses partenaires (principalement des ministères et organismes gouvernementaux). Le personnel de l'unité est demeuré stable au cours de la dernière année sauf pour ce qui est du personnel technique qui a connu un roulement. La dernière année a été très occupée, certains employés ayant dû cumuler des fonctions en attendant que les postes à doter soient pourvus.

Comme il a été indiqué l'année dernière, Shell Canada a versé des fonds par l'entremise de l'Institut arctique de l'Amérique du Nord pour la création d'une base de données sur la littérature relative à la région désignée des Inuvialuit qui constituera une sous unité du Système d'Information sur les Sciences et la Technologie Arctiques. Le Secrétariat commun a aidé le personnel de l'Institut dans ce projet et dans la mise sur pied d'un site Web.

Même si le directeur exécutif et le président du CGG ont continué d'être très accaparés par la mise en œuvre du Plan de coopération, le reste du personnel du Secrétariat s'est chargé de la tenue des audiences dans le cadre de l'examen du PGM. Le personnel a participé au renforcement des compétences communautaires et il poursuivra ses efforts dans ce sens à l'aide de fonds supplémentaires d'AINC.

Le directeur exécutif du Secrétariat a participé à de nombreuses activités liées au PGM et à diverses activités de l'industrie, notamment aux activités suivantes :

  • Poursuite de l'élaboration d'un scénario de la pire éventualité, à la demande de Devon, pour le prochain forage d'exploration en mer,.
  • Participation à diverses réunions relativement aux plans sur le transport par chalands pour le PGM et les activités de dragage connexes;
  • Participation à diverses réunions et séances d'information concernant l'ébauche d'entente entre Environnement Canada et l'industrie pétrolière et gazière relativement aux activités d'exploitation dans le Refuge d'oiseaux de l'île Kendall;
  • Contribution à la création et à l'organisation du forum des conseils du Nord, à titre de membre de son groupe de travail;
  • Contribution à l'élaboration d'un plan d'action stratégique régional pour le delta du Mackenzie/ la partie avoisinante du rivage de la mer de Beaufort à titre de membre du comité directeur.

Le Secrétariat commun a continué de jouer un rôle actif dans la promotion des projets de recherche dans l'Arctique et l'association avec ceux ci. Les projets incluaient des études sur les puisards des boues de forage, la mesure des vents pour l'installation potentielle de turbines dans les collectivités, la surveillance communautaire des glaces de mer, le soutien continu aux projets et aux étudiants finlandais, la coordination d'une visite sur le terrain liée à la recherche scientifique dans le Nord à l'intention des cadres supérieurs (Tuktoyaktuk) et la participation à celle ci, la participation au troisième forum sur la recherche dans le Nord et la participation à un atelier d'évaluation sur les effets cumulatifs, qui fait partie d'un projet du Fonds pour l'étude de l'environnement.

Le personnel du Secrétariat, le CGG et le CMGP ont participé à un projet de recherche sur des essais de pêche dans la mer de Beaufort, qui a commencé cette année après qu'on eut retardé son lancement.

Le CGG, le CCGF (T.N.-O.) et le personnel du Secrétariat commun ont poursuivi leur collaboration en vue d'élaborer une nouvelle loi sur la faune pour les Territoires du Nord-Ouest et des lois sur les espèces en péril, mais on a fait peu de progrès cette année.

Le président du CGG et le directeur exécutif du Secrétariat commun sont membres du groupe de travail chargé du programme Préparation aux situations d'urgence, prévention et intervention par l'entremise de la délégation canadienne. Cette année, le Secrétariat commun a coprésidé l'assemblée annuelle à Inuvik.

Le manuel de la technologie d'évaluation de la décontamination des rivages de l'Arctique, dont la rédaction est dirigée par le Secrétariat commun, et le Plan stratégique pour les mers arctiques, auquel le Secrétariat a également participé, ont été adoptés par le Conseil de l'Arctique à l'automne 2004.

Le directeur exécutif et des représentants du CGG ont participé à la conférence sur l'évaluation des incidences du changement climatique dans l'Arctique, au cours de laquelle on a dévoilé les recherches sur le . changement climatique.

Le Secrétariat commun est membre du conseil consultatif régional de l'Arctique, qui donne son avis sur les dispositions relatives à la prévention de la pollution du règlement de la Loi sur la marine marchande du Canada.

Le Secrétariat commun a également participé aux réunions du Comité de coordination de la mise en œuvre de la Convention définitive des Inuvialuit (CCMO-CDI) et à d'autres réunions portant sur les lois sur le contrôle des armes à feu, l'Initiative de planification de la gestion intégrée dans la mer de Beaufort, l'accord de chevauchement des Gwich'in, le service de gestion des minéraux et les Prix nationaux d'excellence décernés aux Autochtones.

7. Gouvernement des territories du nord ouest

En vertu de la CDI, il incombe au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest de nommer le président et les membres du CCGF (T. N.-O.), de fournir un secrétariat à cet organisme, d'assumer les frais d'administration et de fonctionnement du CGG et des six CCT, de désigner un membre au CERE, au BERE, à la Commission d'arbitrage et au Conseil consultatif de la recherche et de fournir le budget de fonctionnement et d'entretien nécessaire,au Conseil consultatif de la recherche. On a convenu de financer les services de bibliothèque offerts par le Secrétariat commun au moyen des fonds accordés par le Conseil consultatif. Enfin, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest verse des fonds de fonctionnement au Secrétariat commun pour lui permettre de fournir des services de soutien administratif et technique aux divers organismes des Territoires du Nord-Ouest constitués en vertu de la CDI.

7.1 Ministère des Affaires autochtones

Les représentants du ministère des Affaires autochtones ont collaboré étroitement avec les ministères du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest chargés de l'exécution des programmes et avec le Secrétariat commun en vue de favoriser une saine administration des fonds de mise en œuvre du gouvernement des Territoires du Nord Ouest. Pour ce faire, ils ont coordonné le processus annuel d'accords de financement et les activités de vérification du budget de mise en œuvre ministériel. De plus, ils ont recommandé la répartition des fonds entre les activités de mise en œuvre approuvées et ont assuré, en temps voulu, le report des fonds excédentaires aux exercices à venir. Le Ministère a aussi préparé la partie du présent rapport qui concerne le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.

Le Ministère a poursuivi ses efforts en vue de régler une question laissée en suspens depuis longtemps : celle des exigences municipales à l'égard des terres inuvialuites. L'occupation et l'utilisation des terres inuvialuites pour l'infrastructure municipale du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest font l'objet d'un litige depuis la signature de la CDI. En l'absence de levés officiels, les Inuvialuit ont sélectionné des terres sur lesquelles se trouve l'infrastructure gouvernementale, notamment un site d'enfouissement des déchets, des étangs d'eaux usées, des stations de pompage et les routes d'accès qui s'y rattachent. Ainsi, l'infrastructure municipale occupe des terres inuvialuites privées.

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a toujours été en faveur du règlement de cette question dans le cadre d'un échange de terres. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et la Commission Inuvialuit d'administration des terres ont poursuivi les négociations relativement aux terres à échanger et ils espèrent que cette question sera réglée lors du prochain exercice.

À la suite du processus de sélection des terres, certains terrains aéroportuaires sont aussi devenus des terres inuvialuites. L'entente sur la cession d'aéroports conclue en 1991 par les gouvernements des Territoires du Nord-Ouest et du Canada engage Transports Canada à acquérir le titre de propriété des terrains supplémentaires pour les besoins des aéroports à Sachs Harbour, à Paulatuk et à Holman. Le gouvernement du Canada et les Inuvialuit discutent actuellement d'un échange de terres en vue de régler la question. Les fonctionnaires du Ministère ont collaboré étroitement avec le ministère des transports du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest pour protéger les intérêts aéroportuaires publics.

On a poursuivi les discussions sur l'examen des mesures économiques achevé en 2001. Les gouvernements des Territoires du Nord-Ouest et du Canada, et la SRI ont convenu de créer un groupe de travail pour examiner les programmes de développement économique. Les parties prévoient que le mandat sera achevé et que le groupe de travail sera formé lors du prochain exercice.

Le Ministère a participé à deux réunions du CCMO-CDI avec des représentants de la SRI, du CGG, des gouvernements du Yukon et du Canada pour discuter des questions de mise en œuvre qui demeurent en suspens. Le CCMO-CDI a servi de forum pour aborder et pour régler ces problèmes.

7.2 Ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique

Ministère a travaillé main dans la main avec le CGG, le CCGF (T.N.-O.) et les CCT locaux sur tout ce qui concerne la gestion de la faune dans la région désignée des Inuvialuit. Il a d'ailleurs accordé une grande importance à la recherche sur la faune en menant des travaux relativement à un certain nombre d'espèces sauvages, notamment les boeufs musqués de l'île Banks et les caribous de Peary sur l'île Banks et dans le Nord-Ouest de l'île Victoria. On a réalisé beaucoup de recherches sur les hardes de caribous Bluenose, y compris les hardes du cap Bathurst et de l'Ouest du lac Bluenose. Le Ministère a participé à la rédaction d'un article pour le Journal of Wildlife Management intitulé « Defining Herds within the Range of 'Bluenose' Barrenground Caribou in Canada's Northwest Territories and Nunavut ». L'article, écrit par J.A. Nagy, A.M. Veitch, K. Zittlau, N.C. Larter, D. Cooley, B.R. Patterson et C. Strobeck, est sur le point d'être achevé.

On a poursuivi les travaux relativement aux grizzlis vivant dans la région du PGM. Le Ministère a conclu un contrat avec le Service canadien de la faune pour la réalisation d'une étude de cinq ans sur la population d'ours polaires. On a mené des recherches sur le mouflon de Dall, le loup et le carcajou dans la région désignée des Inuvialuit. Le Ministère a également continué de surveiller et de suivre toutes les récoltes de la faune dans la région désignée. De 'Dus, le Ministère a consacré beaucoup de temps au processus d'évaluation des répercussions environnementales.

Le Ministère a continué d'unir ses efforts à ceux des organisations inuvialuites concernées en vue de rédiger de nouvelles loi sur la faune et les espèces en péril dans les Territoires du Nord Ouest, lesquelles tiennent compte des dispositions de la CDI. Il a poursuivi, avec les Inuvialuit, la préparation des demandes de modification à d'autres lois relativement à la récolte de diverses espèces dans la région désignée.

Le MRFDE a collaboré étroitement avec la SRI et les collectivités inuvialuites en vue de favoriser la création de possibilités d'emplois et l'autosuffisance économique. Durant cet exercice, on a versé des fonds à la SRI pour le perfectionnement des compétences liées à l'industrie pétrolière et gazière. On a aussi octroyé des fonds à diverses entreprises inuvialuites pour qu'elles dispensent de la formation en cours d'emploi dans les domaines du pétrole et du gaz, du tourisme et de la technologie de l'information. Le Ministère a fourni des services de soutien, de consultations et de conseils et a aidé des entreprises et des particuliers inuvialuits à obtenir un soutien financier de sources diverses.

On a continué d'aider des organismes et des particuliers inuvialuits à trouver et à promouvoir d'autres possibilités de développement économique dans la région désignée, notamment dans les domaines du commerce et de l'investissement, des minéraux, du pétrole et du gaz, du tourisme et des parcs, et de l'emploi et la formation.

Commerce et investissement

Pendant l'année, le MRFDE a continué d'offrir les programmes et services suivants :

  • Programmes d'aide aux entreprises dans la région désignée (dans la région d'lnuvik, 44 p. 100 de la somme de 327 000 $ a été affectée à la région désignée ou aux bénéficiaires en vue de leur venir en aide);
  • Services d'un agent de développement économique qui offre des consultations et des conseils aux entreprises et aux particuliers de la région désignée;
  • Services aux petites entreprises de la région désignée et de la région de la mer de Beaufort et du delta du Mackenzie par l'entremise des Western Arctic Business Development Services. Cet organisme offre également des services de consultation et de formation aux entreprises, et il a organisé deux séminaires pour gens d'affaires et trois séances de consultation durant l'année dans la région désignée.

Le Ministère a travaillé de façon diligente avec d'autres partenaires à la construction d'un hôtel dans la collectivité d'Holman.

Minéraux, pétrole et gaz

Par l'entremise du bureau du Projet gazier Mackenzie, le MRFDE a octroyé 90 000 $ provenant du programme de renforcement des capacités des Autochtones à la SRI pour s'assurer que les Inuvialuit participent pleinement aux activités d'exploration et d'exploitation pétrolière dans le delta de Beaufort et qu'ils en bénéficient au maximum.

Parmi les activités réalisées par la SRI dans le cadre du programme de renforcement des capacités des Autochtones, mentionnons :

  • Le financement du salaire d'un agent d'emploi dans le secteur pétrolier et gazier;
  • L'aide pour le transport en vue de recruter des candidats pour des postes dans le domaine de l'exploration pétrolière;
  • La production du bulletin ISR Oil & Gas Bulletin pour informer tous les bénéficiaires des activités et événements liés à l'industrie pétrolière et gazière organisés dans la région du delta de Beaufort;
  • Le soutien à la compilation et au contrôle des renseignements statistiques relatifs à l'emploi et aux bénéfices pour les entreprises conformément aux exigences des accords globaux sur la coopération et les avantages.

Tourisme et parcs

Six établissements touristiques appartenant à des Inuvialuit et exploités par ceux ci et 19 exploitants inuvialuits d'entreprise touristique de la région désignée ont obtenu un permis du MRFDE pendant l'année. Le Ministère a continué de promouvoir la région désignée et ses produits au moyen d'activités de marketing.

Emploi et formation

Par l'entremise du fonds des partenariats avec l'entreprise privée du programme de maximisation des emplois dans le Nord, le MRFDE a versé un montant de 20 000 $ à la SRI sous forme de subvention salariale pour assurer une formation en cours d'emploi à un employé des ressources humaines et pour permettre à un employé des services administratifs de suivre une formation sur les systèmes et procédures de gestion des documents.

7.3 Justice

On a enregistré auprès du bureau d'enregistrement des titres de biens-fonds du ministère de la Justice les plans d'arpentage des parcelles inuvialuites 7(1)(a) et 7(1)(b), comprenant 173 plans. En outre, on a enregistré un plan d'arpentage de la zone de reconversion de la région de Wynniat (annexe K-6 de la CDI). On a délivré des certificats de titre à la Société inuvialuit de gestion foncière pour toutes les parcelles cadastrales des Inuvialuit ainsi qu'à la SRI pour la partie reconvertie de la zone de reconversion de la région de Wynniat. Les plans d'arpentage pour les réserves de l'annexe R ont été confirmés au verso des certificats de titre applicables. La partie de la zone de reconversion de la région de Wynniat à transférer à Sa Majesté la Reine par la SRI a été enregistrée, et un nouveau certificat de titre a été délivré à Sa Majesté la Reine.

La Division des affaires juridiques du Ministère a continué de participer à la mise en œuvre de la CDI en prodiguant des conseils juridiques concernant, notamment, l'utilisation par le gouvernement des terres inuvialuites, l'échange de terres proposé (voir la section 7.1) et les modifications à la CDI. On a également formulé des commentaires au sujet de la cohérence de la CDI avec les changements proposés à la Loi sur la faune des Territoires du Nord Ouest.

7.4 Ministère des Travaux publics et des Services

Pour appuyer les dispositions de l'article 16 de la CDI relatives aux mesures économiques et conformément aux politiques et procédures du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest en matière de pratiques préférentielles de passation de marché, lesquelles visent à maximiser l'emploi et les possibilités d'affaires sur les plans local et régional et dans le Nord, le ministère des Travaux publics et des Services du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a attribué 30 contrats à des entreprises appartenant à des Inuvialuit dans la région désignée. La valeur totale de ces contrats s'élève à 5 250 126 $, un montant qui représente 55,2 p. 100 des dépenses totales du Ministère à l'égard des marchés dans la région désignée. Le Ministère a octroyé sept autres contrats, dont la valeur combinée s'élève à 334 018 $, à des entreprises inuvialuites pour des travaux réalisés à l'extérieur de la région désignée.

Les contrats suivants ont été confiés à des entreprises de la région désignée :

  • Un contrat d'une valeur de 1 750 895 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des rénovations au centre des soins de santé de Sachs Harbour;
  • Un contrat d'une valeur de 912 889 $ à Dowland Contracting Ltd., pour la rénovation du hall de l'école secondaire Samuel Hearne à Inuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 657 770 $ à Dowland Contracting Ltd., pour des réservoirs de carburant verticaux dans les installations pour carburant à Sachs Harbour;
  • Un contrat d'une valeur de 371 287 $ à K&D Contracting, pour la livraison de gravier à Aklavik;
  • Un contrat d'une valeur de 256 395 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des rénovations électriques et de l'alarme incendie à l'école econdaire Samuel Hearne à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 199 400 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour la construction d'un entrepôt à Sachs Harbour;
  • Un contrat d'une valeur de 199 400 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour la construction d'un entrepôt à Holman;
  • Un contrat d'une valeur de 191 624 $ à Price Contracting Ltd., pour redresser des pieux à l'école Sir Alexander Mackenzie à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 98 484 $ à Arctic Storage and Rentals, pour l'élimination des poussières d'amiante à l'école secondaire Samuel Hearne à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 92 000 $ à JLT Contracting, pour des travaux de peinture à l'école secondaire Samuel Hearne à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 57 750 $ à Dowland Contracting Ltd., pour la rénovation du système de chauffage, de ventilation et de climatisation dans les bureaux du ministère des Travaux publics et des Services à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 53 574 $ à Dowland Contracting Ltd., pour la rénovation du système de chauffage, de ventilation et de climatisation de l'édifice abritant les Affaires municipales et communautaires des Territoires du Nord-Ouest à Inuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 50 975 $ à Dowland Contracting Ltd., pour des travaux de rénovation dans le gymnase de l'école secondaire Samuel Hearne à Inuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 41 347 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des travaux de modification de la distribution électrique à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 41 300 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des services de plomberie ponctuels à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 40 900 $ à K & D Contracting, pour des travaux de remblayage à l'école Moose Kerr à Aklavik;
  • Un contrat d'une valeur de 39 295 $ à Bob's Welding & Heavy Equipment Repairs Ltd., pour la livraison de pierre concassée à Aklavik;
  • Un contrat d'une valeur de 35 400 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des services de réparation électrique ponctuels à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 32 925 $ à Arctic Storage and Rentals, pour des travaux d'entretien paysager ponctuels à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 25 000 $ à Bob's Welding & Heavy Equipment Repairs Ltd., pour des services de livraison de gravier et de terre à Inuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 25 000 $ à Bob's Welding & Heavy Equipment Repairs Ltd., pour des services de déneigement ponctuels à Inuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 18 366 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des rénovations au laboratoire du MRFDE à Inuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 10 700 $ à Weitzel's Construction Ltd. , pour des travaux dans le hall de l'école secondaire Samuel Hearne à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 9 465 $ à Dowland Contracting Ltd., pour des canalisations à Inuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 8 611 $ à Aklak Air Ltd., pour des vols nolisés d'lnuvik à Holman;
  • Un contrat d'une valeur de 7 150 $ à Dowland Contracting Ltd., pour l'installation de gicleurs et le déplacement de la colonne montante à l'école secondaire Samuel Hearne à lnuvik;
  • Un contrat d'une valeur de 6 137 $ à Aklak Air Ltd., pour des vols nolisés d'Inuvik à Sachs Harbour et à Paulatuk;
  • Un contrat d'une valeur de 5 894 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des produits chimiques de traitement des eaux utilisés à Aklavik;
  • Un contrat d'une valeur de 5 263 $ à Aklak Air Ltd., pour des vols nolisés d'Tnuvik à Holman;
  • Un contrat d'une valeur de 5 000 $ à Bob's Welding & Heavy Equipment Repairs Ltd., pour des travaux au réseau d'égout et d'aqueduc à lnuvik.

Les contrats suivants ont été accordés à des entreprises inuvialuites pour des travaux effectués à l'extérieur de la région désignée :

  • Un contrat d'une valeur de 159 286 $ à Dowland Contracting Ltd., pour des travaux de rénovation aux installations pour carburant à Wekweti;
  • Un contrat d'une valeur de 57 832 $ à Northern Transportation Company Ltd., pour le remplacement d'un système d'alarme incendie à Hay River;
  • Un contrat d'une valeur de 41 180 $ à Dowland Contracting Ltd., pour soulever et mettre à niveau des réservoirs de carburant à Wha Ti;
  • Un contrat d'une valeur de 38 500 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des rénovations aux installations pour carburant à Tsiigehtchic,
  • Un contrat d'une valeur de 17 275 $ à Dowland Contracting Ltd., pour des rénovations aux installations pour carburant à Tsiigehtchic;
  • Un contrat d'une valeur de 14 465 $ à Dowland Contracting Ltd., pour des travaux dans une enceinte de stockage de pétrole à Tulita;
  • Un contrat d'une valeur de 5 480 $ à Weitzel's Construction Ltd., pour des échafaudages à Colville Lake et à Fort Good Hope.

Outre ces contrats, le ministère des Travaux publics et des Services a continué de gérer les baux suivants contractés avec des entreprises appartenant à des (nuvialuit dans la région désignée :

  • Un bail de 10 ans, d'une valeur de 159 896 $ par an, signé avec la SID, pour des locaux à bureaux dans l'édifice de la SID à Inuvik;
  • Un bail de 10 ans, d'une valeur de 70 355 $ par an, signé avec la SID, pour des bureaux dans le complexe de bureaux d'Aklavik;
  • Un bail de 8 ans, d'une valeur de 92 654 $ par an, signé avec la SID, pour des locaux à bureaux dans l'édifice de la SDI à Tuktoyaktuk.

8. Gouvernement duf Yukon

Le Secrétariat du Yukon veille à ce que le gouvernement du Yukon honore ses obligations découlant de la mise en œuvre de la CDI selon les modalités législatives, politiques ou d'application imposées et il gère l'affectation des fonds de mise en œuvre octroyés par le gouvernement du Canada. Il incombe aussi au Secrétariat d'exécuter les formalités administratives liées à la nomination du président du CCGF (VN) et d'un représentant du gouvernement du Yukon au sein de cet organisme ainsi qu'à la désignation d'un membre au BERE, au CERE et à la Commission d'arbitrage. Le Secrétariat du Yukon est demeuré un membre actif des conseils et comités en 2004-2005.

8.1 Conférence du versant Nord du Yukon 2003

Durant l'été 2004, on a imprimé le procès verbal de la conférence du versant Nord du Yukon 2003, tenue du 18 au 20 novembre 2003 à Inuvik, et on l'a distribué aux participants de la conférence.

8.2 Projets liés à la faune

Le gouvernement du Yukon, en coordination et en coopération avec le CCGF (VN) et le CGG, a entrepris les projets suivants à l'appui du régime spécial de conservation du versant Nord du Yukon décrit à l'article 12 de la CDI.

Programme de détection par satellite de la harde de caribous de la porcupine

Dans le cadre du programme de détection par satellite de la harde de caribous de la Porcupine, on a posé des colliers émetteurs à huit ou dix caribous de la harde de caribous de la Porcupine pour documenter les voies de migration annuelles et l'aire de distribution hivernale des femelles caribous. Le programme consiste en une initiative de coopération continue avec de nombreux organismes qui assument une partie des coûts liés, notamment, à l'alimentation en données des systèmes, à la récupération des données et aux achats de colliers.

On enregistre régulièrement les emplacements. On produit et distribue des cartes en plus de tenir à jour un site Web (Porcupine Caribou Satellite Collar Project) et une liste de distribution des emplacements de caribous qu'on envoie par télécopieur.

Études sur les beufs musqués

Dans le cadre d'un projet de trois ans (2002-2005), trois projets sur les boeufs musqués étaient en cours sur le versant Nord du Yukon en 2004-2005 :

  • poursuite du programme de colliers émetteurs avec trois à huit caribous;
  • achèvement d'un relevé aérien et d'un dénombrement de la composition des populations de caribous en avril 2004;
  • participation à une étude sur la productivité de Parcs Canada en juillet 2004.

Collecte de données sur la récolte à aklavik

Projet de collecte de données qui visait à documenter la récolte d'orignaux, de caribous, de moutons et d'animaux à fourrure au Yukon et dans les Territoires des Nord Ouest par des chasseurs inuvialuits d'Aklavik. On a réalisé en mai, en juin et en décembre 2004 les entrevues visant à documenter la récolte de la faune.

Population et déplacements des grizzlis sur le versant nord du Yukon

On a commencé la planification d'une étude de six ans sur les grizzlis du versant Nord du Yukon. En 2003-2004, le gouvernement du Yukon a acheté du carburant pour une étude sur le terrain à Komakuk et à Shingle Point. Les travaux sur le terrain ont commencé en 2004 avec une première capture de dix ours et la pose de colliers à ceux ci. On capturera d'autres ours durant la saison 2005.

8.3 Parc territorial de Qikiqtaruk (île Herschel)

Examen du plan de gestion du parc territorial de qikiqtaruk (Île herschel)

On a poursuivi l'examen du plan de gestion du parc territorial de Qikiqtaruk (île Herschel) en 2004-2005 en y apportant des révisions en vue d'intégrer les intérêts du CCGF (VN) et les commentaires recueillis lors des consultations communautaires. On recommandera l'approbation d'un plan final en 2005.

Parc territorial de qikiqtaruk (Île herschel)

Le parc territorial de Qikiqtaruk (île Herschell), ouvert du 15 avril au 31 août 2004, a accueilli 530 visiteurs (comparativement à 414 l'année précédente), dont 101 passagers du navire de croisière russe Kapitan Khlebnikov, qui est entré dans les eaux canadiennes à la frontière canado-américaine et dont le premier arrêt a été l'île Herschell. Le navire a poursuivi sa route jusqu'à la baie Resolute, au Nunavut.

Résultats des observations et récolte de la faune

On a réalisé une étude sur les ours polaires entre le 5 et le 12 avril 2005. On a observé quelques ours polaires sur l'île Herschel ou près de celle ci cette saison. Le gouvernement du Yukon prévoit continuer de soutenir ces travaux. Mises à part ces observations d'ours polaires, on n'en a observé aucun autre; toutefois, on a relevé des traces de pas sur l'ensemble de l'île.

En 2004, on a récolté 11 caribous (six mâles et cinq femelles), 160 ombles arctiques et 202 harengs (pêchés au filet maillant). La montaison a été observée le 21 juin 2004, c'est à dire plus tôt que les montaisons précédentes qui ont lieu généralement entre la mi juillet et le début août.

Parmi les espèces rares observées, on trouve un quiscale rouilleux, une martre et un crustacé non identifié.

Formation

Conformément au paragraphe 12(42) de la CDI, le gouvernement du Yukon offre des formations aux gardes forestiers pour les aider dans leurs tâches actuelles et futures, notamment des cours de secourisme en milieu sauvage et de réanimation cardio respiratoire; un atelier portant sur l'examen de la Loi sur les parcs territoriaux et de la Loi sur la faune des Territoires du Nord-Ouest pour assurer leur application; une formation sur le système mondial de localisation (GPS) et un cours sur le maniement sécuritaire des armes à feu; une formation sur le système d'information relatif aux matières dangereuses dans le lieu de travail et le transport des marchandises dangereuses, ainsi que des cours d'introduction à l'informatique.

Gestion des sites du patrimoine

Trois employés de l'unité des ressources patrimoniales du ministère du Tourisme et de la Culture ont passé deux semaines à l'île Herschel, du 12 au 26 juillet 2004, pour déménager le magasin Northern Whaling & Trading Co., l'entrepôt douanier et la cabine de touristes. Le magasin a été endommagé par la glace de mer et l'érosion des rives ces dernières années. Pour éloigner le magasin de la rive, on a déplacé deux autres bâtiments. Pendant le soulèvement et le déplacement des trois bâtiments, on en a profité pour remplacer les poutres détériorées sous l'entrepôt douanier.

On a réglé une série de problèmes d'entretien mineurs sur l'ensemble de la zone historique d'établissement et on a inspecté toutes les structures pour établir les futures priorités en matière d'entretien. On a consulté le conservateur de parc en chef et le biologiste régional concernant les options pour la réfection de la toiture de la mission, qui sert actuellement de site de nidification à la colonie de guillemots à miroir.

On a également pris d'autres photos du bâtiment patrimonial dans le cadre du programme de surveillance continu et fait des relevés d'emplacement par GPS pour mettre à jour et normaliser les enregistrements.

8.4 Ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources

En 2004, le gouvernement du Yukon a examiné l'énoncé des incidences environnementales préparé par les demandeurs du PGM et il a informé l'Office national de l'énergie qu'il avait l'intention de prendre la parole à l'audience publique à titre d'intervenant. Le gouvernement est intéressé par un certain nombre de questions, notamment les possibilités d'exploration et d'exploitation dans le Nord du Yukon qui pourraient être facilitées par le PGM; les répercussions possibles du PGM sur les Premières nations du Yukon et les collectivités locales; les méthodes de répartition et de tarification applicables aux services offerts par le pipeline de la vallée du Mackenzie; les principes d'ouverture du bassin du pipeline reconnus par l'Office national de l'énergie, ainsi que les critères régissant l'accès équitable à un réseau collecteur de gaz et son agrandissement ou prolongement futur aux termes de la Loi sur les opérations pétrolières au Canada. Le gouvernement du Yukon a également présenté un avis selon lequel il interviendra à la commission mixte d'examen indiquant qu'il avait l'intention de se pencher sur des questions qui touchent les intérêts des Yukonnais, incluant les répercussions du PGM sur l'environnement, la structure socio économique, les réserves de gaz naturel et les possibilités d'emploi/d'affaires.

En 2005, le gouvernement du Yukon a entrepris des travaux préparatoires en vue des audiences de l'Office national de l'énergie et de la commission mixte d'examen, y compris l'envoi de plusieurs demandes de renseignements aux demandeurs.

En mars 2005, le gouvernement du Yukon a participé à un atelier, à Inuvik, concernant une nouvelle initiative : le plan d'action régional stratégique pour la mer de Beaufort, et il a participé à titre de membre à la réunion du comité directeur de cette initiative. Le plan vise à définir les besoins de la région en matière de planification des futurs projets d'exploitation pétrolière et gazière dans la mer de Beaufort et la zone de transition près des rivages, de même que les mesures nécessaires pour répondre à ces besoins.

9. Gouvernement du Canada

9.1 Affaires indiennes et du Nord Canada

Direction générale de la mise en œuvre

La Direction générale de la mise en œuvre assure la liaison entre les comités de cogestion, les Inuvialuit, les gouvernements territoriaux et les autres ministères fédéraux lorsqu'il est question de la mise en œuvre de la CDI. Elle assume notamment les responsabilités suivantes :

  • administrer et surveiller des ententes de financement avec divers organismes de mise en œuvre ayant contracté des obligations en vertu de la CDI;
  • surveiller l'application des dispositions des ententes et superviser les activités de mise en œuvre;
  • donner suite au processus de nominations des membres à la Commission d'arbitrage, au BERE et au CERE effectuées par les gouvernements du Canada, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon;
  • assurer le traitement des modifications à apporter à la CDI;
  • publier le rapport annuel du CCMO-CDI.

Le directeur général de la Mise en œuvre est le membre représentant le gouvernement du Canada au CCMO, et le directeur de la Gestion de la mise en œuvre est son suppléant.

La Direction générale a participé à une réunion du CCMO CDI à Edmonton, en octobre 2004.

Voici quelles ont été les activités réalisées par la Direction générale au cours de l'année :

  • Traitement des nominations à divers conseils en vertu de la CDI;
  • Prise des mesures nécessaires pour transférer la responsabilité du financement du MPO à AINC afin que le CMGP dispose d'un accord de financement souple sur les paiements de transfert similaire à celui des autres comités conformément à la CDI;
  • Obtention de l'approbation du Conseil du Trésor pour déléguer les pouvoirs de nomination du gouverneur en conseil au ministre d'AINC afin de faire des nominations au CERE et au BERE au nom du gouvernement du Canada;
  • Remise d'une refonte de la CDI aux parties tout en prenant les mesures nécessaires pour obtenir l'approbation du Conseil du Trésor afin de modifier le paragraphe 18(7);
  • Tenue d'un atelier sur les rapports axés sur les résultats à Yellowknife, en février 2005, auquel ont assisté des représentants des gouvernements fédéral et territorial, et autochtones afin de donner suite aux préoccupations soulevées par la vérificatrice générale dans son rapport publié en novembre 2004.

En outre, la Direction générale a organisé, en juin 2004, la première réunion du groupe de travail sur la planification économique et l'expansion des entreprises pour examiner les recommandations présentées à la SRI à la suite de la publication de la révision de l'article 16. Des représentants des ministères fédéraux et de la SRI y ont participé.

Programme des affaires du nord

Le Programme des Affaires du Nord s'occupe de gérer les lois sur l'aliénation et l'utilisation des terres de la Couronne, sur les eaux intérieures, sur les ressources extracôtières, sur les ressources non renouvelables ainsi que sur la protection générale de l'environnement du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.

Inventaires des ressources granulaires

Le Programme des Affaires du Nord administre des fonds de mise en œuvre devant faciliter la réalisation de l'inventaire des ressources granulaires (sable et gravier). Compte tenu de l'examen du Projet gazier Mackenzie, on continue d'être préoccupé par la capacité globale de la région de répondre, à court et à long terme, aux besoins publics, communautaires et industriels en ressources granulaires.

On travaille à l'établissement d'un plan de gestion conjoint des ressources granulaires (Canada-Inuvialuit), qui intègre des renseignements au sujet du potentiel en ressources granulaires, de l'inventaire et de la demande future et d'autres données foncières sur la région désignée des Inuvialuit. En 2004-2005, le plan n'a pas beaucoup progressé, mais on a continué de travailler à la mise au point d'un système électronique d'échange d'information et de représentation cartographique. Un tel système permettra le partage de l'information et la consultation sur l'élaboration du plan de gestion des ressources granulaires dans la région. Les tâches liées à la mise au point du système incluaient la préparation et le chargement des données, la mise à jour des couches de base et la mise à niveau des interfaces utilisateurs pour l'accès à l'information, la révision et la modification de celle ci. Le travail d'établissement du plan se poursuivra. Le plan orientera les réponses aux utilisations des ressources granulaires dans l'ensemble de la région désignée.

On a entrepris d'autres travaux en vue d'actualiser les exigences liées à l'utilisation des ressources granulaires à long terme pour la région désignée. On a préparé une estimation documentée des volumes de matériaux granulaires requis pour construire une route tous temps reliant Inuvik à Tuktoyaktuk à l'aide de l'outil d'estimation granulaire en ligne récemment mis à jour, et on a continué la préparation de prévisions similaires pour les exigences relatives au Projet gazier Mackenzie. On prévoit intégrer l'outil d'estimation au système électronique de représentation cartographique et au plan de gestion des ressources granulaires régionales.

Pétrole et gaz du Nord

Avant d'offrir des terres continentales et extracôtières à l'industrie pétrolière et gazière, Pétrole et gaz du Nord effectue régulièrement des consultations environnementales avec le CGG, organisme qui représente les intérêts des CCT. Les renseignements environnementaux fournis par le CGG aident beaucoup AINC à repérer et à confirmer les zones environnementales vulnérables dans la région désignée des Inuvialuit. Le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien prend minutieusement connaissance de l'information fournie avant d'offrir des terres publiques à l'industrie.

Dans le cadre du processus de consultations, on a tenu une réunion avec le CGG, le 22 septembre 2004, à Yellowknife. On y a examiné les résultats de l'an dernier en ce qui concerne l'octroi de terres publiques dans la région désignée. On a également discuté de la fragilité écologique de certaines terres côtières et extracôtières à l'appui de la prochaine demande de désignation. En outre, on a signalé les activités pétrolières et gazières entreprises au cours de la dernière année et on a préparé des prévisions relativement aux activités de prospection sismique et de forage prévues pour l'hiver prochain.

Plans sur le partage des avantages. Les activités de prospection pétrolière et gazière se sont poursuivies sur les terres publiques établies dans la région du delta du Mackenzie et pour lesquelles AINC a délivré des permis de prospection en 1999 et en 2004. Entreprises conformément aux plans sur le partage des avantages approuvés en vertu de la Loi sur les opérations pétrolières au Canada, ces activités ont permis d'offrir à des Inuvialuit, à d'autres résidants et entreprises du Nord un vaste éventail d'emplois, de possibilités de formation, d'occasions d'affaires et de services commerciaux. Comme par le passé, les Inuvialuit et les entreprises inuvialuites ont accueilli favorablement ces possibilités.

En juin 2003, Pétrole et gaz du Nord, AINC, le bureau régional des Territoires du Nord-Ouest et des représentants inuvialuits ont discuté des moyens d'harmoniser les accords d'AINC et inuvialuits pour tirer avantage des activités de prospection pétrolière et gazière. Depuis cette date, les trois parties ont commencé à élaborer un modèle commun de déclaration des avantages par exploitant, et AINC espère poursuivre l'élaboration de ce plan dans un avenir rapproché.

Administration des redevances liées aux puits à Ikhil. Conformément au paragraphe 7(94) de la CDI, le gouvernement du Canada administre, au nom des Inuvialuit, la réception et l'évaluation des redevances de production de gaz naturel provenant du champ gazier Ikhil en s'appuyant sur les lois et règlements en vigueur le 31 décembre 1983, comme l'exige le paragraphe 7(96) de la CDI.

La Société régionale inuvialuite et la Société inuvialuit de gestion foncière ont demandé un arbitrage aux termes de l'article 18 de la CDI relativement à des questions touchant des redevances payables aux Inuvialuit en vertu des paragraphes 7(93) à 7(96) de la CDI. Le groupe d'arbitrage a rendu sa décision arbitrale le 29 avril 2004.

En conformité avec la décision arbitrale, le gouvernement du Canada a remis aux Inuvialuit les redevances perçues relativement au champ gazier Ikhil entre juillet 1999 et aujourd'hui. Les frais de justice et les intérêts sur les redevances perçues ont également été remboursés aux Inuvialuit conformément à la décision arbitrale.

Fonds pour l'étude de l'environnement. Le Fonds de recherche pour l'étude de l'environnement veille à financer des études environnementales et sociales destinées à faciliter et à rendre plus efficace la prise de décisions au sujet de l'exploration et de l'exploitation pétrolière et gazière dans les terres domaniales. Le Fonds a été créé en 1983 en vertu de la Loi sur le pétrole et le gaz du Canada. Cette loi a été remplacée par la Loi fédérale sur les hydrocarbures en février 1987, et cette dernière constitue maintenant le cadre législatif du Fonds. Le Fonds est financé par l'industrie à même les cotisations versées pour les activités d'exploration et de production dans les terres domaniales. Il est dirigé par un conseil mixte gouvernement-industrie-public composé de 12 membres et est administré par un secrétariat situé dans les locaux de l'Office national de l'énergie à Calgary (Alberta).

Le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien a nommé récemment le D' Norman Snow, directeur exécutif du Secrétariat commun, au conseil de gestion du Fonds pour l'étude de l'environnement.

Site Web.On trouvera des renseignements supplémentaires sur les activités de l'industrie pétrolière et gazière dans le Nord en visitant le site Web de Pétrole et gaz du Nord, à Affaires autochtones et Développement du Nord Canada.

Région des territoires du nord ouest

Administration des terres. L'Administration des terres est chargée de gérer les droits de superficie et d'exploitation du sous sol sur les terres publiques dans la région désignée des Inuvialuit. Le Ministère possède cinq réserves sur les terres inuvialuites en vertu de l'annexe R de la CDI. Un certain nombre de celles ci ne sont plus utilisées, elles ont été nettoyées et elles doivent être annulées, car elles constituent un grèvement du titre de propriété des Inuvialuit.

Le Ministère possède cinq réserves sur les terres inuvialuites en vertu de l'annexe R de la CDI. Un certain nombre de celles ci ne sont plus utilisées, elles ont été nettoyées et elles doivent être annulées, car elles constituent un grèvement du titre de propriété des Inuvialuit.

Programme de lutte contre les contaminants du Nord. Le Programme de lutte contre les contaminants du Nord a remis 90 000 $ à la SRI pour qu'elle participe à une stratégie de sensibilisation et de communication à long terme auprès des Inuits, en recueillant, en diffusant, en établissant et en communiquant de l'information pertinente sur l'éducation dans la région désignée. Les Inuvialuit sont représentés au sein du Comité des contaminants des Territoires du Nord-Ouest par l'entremise du CGG.

Programme des sites contaminés. Baie Kittigazuit/Yellow Beetle : Le site de Kittigazuit est situé sur la rive de la mer de Beaufort, à environ 50 km de Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord Ouest. Entre 1947 et 1950, le site a été utilisé par l'Aviation royale du Canada et la United States Air Force comme station de navigation à longue distance. En 1976, AINC a déterminé que le site servirait de dépôt de métaux de rebut. La région présente beaucoup d'intérêt pour les Inuvialuit autant sur le plan historique que spirituel et elle a été sélectionnée dans le cadre de la CDI.

On a achevé une grande partie de la restauration du site à la fin de l'été/à l'automne 2002 grâce à un accord de contribution avec Inuvialuit Projects Inc. (IPI), une filiale de la Société inuvialuit de développement (SID). On a démoli les structures restantes, rassemblé les débris et délimité et excavé le secteur pollué par les métaux. Pendant les travaux, on a détecté une contamination du sol par des hydrocarbures, on a délimité le secteur contaminé en 2003-2004. Il a fallu entreprendre d'autres travaux en 2004-2005, notamment l'excavation, la conteneurisation et l'envoi hors site de la terre contaminée par des hydrocarbures. Une fois de plus, on a réalisé ces travaux grâce à un accord de contribution avec IPI d'une valeur approximative de 719 000 $. Malheureusement, en raison des faibles niveaux d'eau à l'automne 2004, il a fallu entreposer les déchets à Inuvik et attendre d'envoyer les déchets par barge à une installation de stockage à Hay River au printemps 2005. Une fois ces travaux achevés, la restauration du site sera terminée et le grèvement du titre de propriété pourra être levé.

Rivière Horton : Auparavant qualifié de site intermédiaire du réseau d'alerte avancé, le site d'enfouissement à proximité de la rivière Horton, également appelé BAR-E ou Malloch Hills, se trouve près du delta de la rivière Horton à cap Bathurst, dans le golfe Amundsen Gulf, sur une péninsule située entre Paulatuk et Tuktoyaktuk. Le site a été restauré en 1994 en vertu d'un accord de coopération entre la Commission Inuvialuit d'administration des terres (CIAT) et AINC. Le nettoyage a exigé la construction d'une décharge au dessus d'un dépotoir existant sur le site, près d'une piste d'atterrissage, qu'AINC s'est engagé à surveiller. En 2002-2003, en raison des fonds limités, l'inspecteur de district d'AINC a examiné le site et il n'a relevé aucun problème majeur. En 2003-2004, des fonds étaient disponibles, et on a retenu les services de l'entreprise Inuvialuit Environmental and Geotechnical par l'entremise d'Inuvialuit Projects Inc., afin d'inspecter le site de façon plus rigoureuse. En 2004-2005, l'entreprise a procédé à une autre inspection pour s'assurer que les objectifs en matière de restauration du site avaient été atteints. De façon générale, les résultats indiquent que le site d'enfouissement est stable et qu'il n'y a pas de lixiviation.

Pointe Atkinson : Pointe Atkinson, aussi connue sous l'appellation de BAR-D, était une station intermédiaire du réseau DEW. Situé à environ 80 kilomètres au Nord Est de Tuktoyaktuk, près de la baie McKinley, cet emplacement radar militaire a été aménagé en 1957 et a été exploité jusqu'en 1963.

Le site compte plusieurs sources de contamination, dont du diphényle polychloré, des métaux lourds et possiblement des hydrocarbures dans le sol. Plusieurs décharges, de nombreux barils et plusieurs réservoirs de carburant, ainsi que des bâtiments contaminés par des peintures contenant des BPC et de l'amiante se trouvent encore sur le site.

On a effectué des travaux en 1993, au cours desquels la majeure partie des débris visibles à pointe Atkinson ont été rassemblés et mis en tas. Toutefois, on doit procéder à une évaluation plus détaillée, tenir des consultations et planifier l'assainissement avant d'élaborer un plan d'assainissement complet pour le site.

En 2004-2005, aucuns fonds n'étaient disponibles en raison de l'attribution des fonds à des sites présentant des plus grands risques. Toutefois, on a approuvé desfonds pour ce site pour l'exercice 2005-2006. L'an prochain, les travaux comprendront probablement d'autres évaluations environnementales afin de déterminer la présence d'hydrocarbures et l'ampleur de la contamination du site, et de confirmer la contamination du sol par les métaux et le diphényle polychloré. Une fois ces renseignements obtenus, on élaborera un plan d'assainissement en consultation avec les Inuvialuit.

Johnson Point : Situé sur la côte Est de l'île Banks, le site de Johnson Point était une zone d'étape et d'appui à l'exploration pétrolière et gazière au début des années 70. A la lumière des préoccupations exprimées par le CCT de Sachs Harbour, on a présenté une proposition en 2004 en vue de fournir des fonds pour réaliser une évaluation du site en 2005-2006.

Financement des activités économiques

Les programmes suivants ont fourni le financement nécessaire à l'atteinte des objectifs énoncés dans le chapitre portant sur les mesures économiques, soit un montant de 1 541 698 $ :

Programme de développement économique des collectivités

  • 370 684 $ à l'organisme de développement économique communautaire inuvialuit à l'appui du développement économique au sein des collectivités.

Programme du Fonds pour la création de possibilités économiques

  • Un montant de 196 000 $ pour faciliter la construction et le démarrage de l'hôtel Holman;
  • Un montant de 100 000 $ pour faciliter la construction et le démarrage du magasin Stanton Tuk.

Programme de partenariats pour l'exploitation des ressources

  • Un montant de 525 000 $, représentant une contribution de 25 p. 100 pour le financement de la Mackenzie Valley Corporation;
  • Un montant de 275 495 $ pour entreprendre des activités de recherche, de négociation et de diffusion d'information pendant la phase réglementaire du Projet gazier Mackenzie et en préparation de celui ci;
  • O Un montant de 32 000 $ pour réaliser une analyse économique et évaluer la possibilité d'accroître les intérêts de la SID dans l'industrie du tourisme d'accueil;
  • Un montant de 29 379 $ pour évaluer la faisabilité de certaines possibilités de coentreprise liées au Projet gazier Mackenzie.

Programme de négociation de l'accès aux ressources

  • Un montant de 13 140 $ pour négocier des occasions d'affaires et d'emplois avec les producteurs de pétrole du Projet gazier Mackenzie.
Exploration minière

Plusieurs entreprises sont présentes dans la région désignée des Inuvialuit, soit qu'elles poursuivent leurs explorations ou qu'elles se livrent à de nouvelles activités d'exploration. La plupart des activités sont axées sur l'exploration diamantaire, mais dernièrement on a recommencé à s'intéresser au cuivre, au nickel et à la platine.

Dans le Sud de la région désignée (ainsi que dans les régions désignées de Sahtu et des Gwich'in), on a délivré, en 2003 et en 2004, un grand nombre de permis de prospection à divers particuliers et entreprises, qui seront presque tous actifs cette saison. Diamondex Resources Ltd. Poursuit ses explorations diamantaires en vertu des permis délivrés l'année dernière et des nouveaux permis délivrés cette année. Les activités sont concentrées dans le secteur Sud Ouest de la partie continentale de la région désignée des Inuvialuit. On a également accordé des nouveaux permis pour la partie Sud de la région désignée à Stornoway Diamond Corporation (un permis), à Raymond Davies (trois permis) et à Matthew Mason (un grand nombre de permis visant l'ensemble de la partie Sud de la région désignée).

Dans la partie continentale Est et Sud de la région désignée, Diadem Resources Ltd., dont le siège des activités est situé Paulatuk, mène des activités d'exploration en coentreprise avec Darnley Bay Resources. Le régime de tenure minière de Diadem inclut des permis de prospection, d'anciennes concessions minières et un vaste ensemble de concessions minières.

Sur l'île Victoria, Diamonds North Resources Ltd. a poursuivi ses activités d'exploration diamantaire à la frontière des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, sur la côte Est de la baie Prince Albert. Récemment, Diamonds North a formé une coentreprise avec
Teck Cominco Ltd. pour faire de l'exploration dans la région désignée des Inuvialuit et sur l'île Victoria au Nunavut. On a délivré 11 permis de prospection à Diamonds North pendant l'année pour la partie Nord Est de l'île Banks, qui s'ajoutent aux concessions minières qu'elle possède déjà.

L'intérêt pour l'exploration minière dans la région désignée continue d'augmenter, comme le prouvent les demandes de renseignements que reçoit AINC d'un certain nombre d'entreprises, dont certaines pourraient songer à exercer des activités dans la région. La plupart des activités d'exploration sont entreprises dans des régions où l'on n'a pas encore fait d'exploration. Si les résultats de cette exploration sont concluants, l'intérêt pourrait augmenter encore davantage.

La Division de l'exploitation minière du bureau régional des Territoires du Nord-Ouest participe étroitement aux activités de planification des divers explorateurs dans la région désignée. La Division a prodigué beaucoup de conseils et d'aide aux explorateurs et, dans certains cas, elle leur a donné des indications pratiques et a participé à leurs activités, pour s'assurer qu'ils consultent les organismes communautaires et les habitants dès le début de la planification de l'exploration. Elle a également donné des conseils en matière d'exploitation minière à la collectivité en menant des consultations auprès des CCT dans le cadre de l'accord sur la prospection minière.

Même si les consultations et le processus ont posé certains problèmes, de façon générale, la plupart des activités d'exploration se sont déroulées rondement. Il reste des problèmes à régler, mais on espère qu'en poursuivant les consultations avec les entreprises et les collectivités et qu'avec la participation de la Division de l'exploitation minière d'AINC, de la SRI et de la CIAT, les problèmes s'atténueront à mesure que les entreprises et les collectivités se familiariseront avec les réalités de l'exploration minière et le développement dans la région désignée des Inuvialuit.

Transfert des responsabilités

Les gouvernements du Canada et des Territoires du Nord Ouest, et le Sommet autochtone négocient le transfert des responsabilités. La participation des membres du Sommet autochtone à ce processus est financée par AINC et par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.

En mars 2004, toutes les parties ont signé l'Entente cadre relative à la dévolution des terres et des ressources des Territoires du Nord Ouest. Les négociations en vue d'en arriver à une entente de principe fondée sur les questions décrites dans l'Entente se sont poursuivies.

La question du partage des recettes tirées de l'exploitation des ressources fait l'objet d'une négociation distincte entre le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (avec la participation du Sommet autochtone) et le ministère des Finances. Une fois qu'on aura conclu une entente sur le partage des recettes tirées de l'exploitation des ressources, les dispositions de celle ci seront intégrées à l'accord de principe. Par la suite, les négociateurs en chef recommanderont à leurs mandants respectifs d'approuver l'entente. Comme il a été également annoncé en décembre, l'achèvement de l'entente définitive relative à la dévolution est prévu pour 2006. La dévolution sera probablement mise en œuvre un an après l'approbation de l'entente définitive par toutes les parties.

9.2 Pêches et Océans Canada

Pêches et Océans Canada est chargé d'apporter un soutien au Comité mixte de gestion de la pêche (CMGP) et de modifier les règlements et les politiques pour permettre aux Inuvialuit d'exercer leurs droits en matière de récolte, de commerce, de transport et de cogestion du poisson et des mammifères marins dans la région désignée des Inuvialuit. Le Ministère travaille aussi à ce que les ressources halieutiques de la région désignée soient gérées avec l'entière coopération des Inuvialuit.

Durant la dernière année, 20 activités ont été mises en œuvre conjointement par Pêches et Océan Canada et par le CMGP. Le CMGP a rencontré des gestionnaires supérieurs et des scientifiques du bureau régional du Centre et de l'Arctique de Pêches et Océans Canada à Winnipeg pour examiner les progrès réalisés et pour planifier d'autres projets.

Un fait digne de mention en 2004-2005 a été l'appui du CMGP à la stratégie sur les océans du MPO relative à l'aire marine protégée dans la mer de Beaufort. Le CMGP sera l'organisme de gestion.

Le CMGP a autorisé et financé un certain nombre d'activités d'évaluation scientifique, d'enseignement et de surveillance destinées à fournir les données biologiques nécessaires sur les ressources halieutiques dans la région désignée. Avec la participation du personnel du MPO, les projets suivants ont été administrés directement par l'entremise du CMGPet réalisés par des surveillants des récoltes inuvialuits, des travailleurs sur le terrain et des membres du comité :
  • Surveillance de la récolte de bélugas et tenue d'un atelier;
  • Activité du groupe de travail chargé de mener des études sur le côté Ouest du Yukon (aire de distribution de l'omble du Pacifique);
  • Documentation des niveaux de contaminants avant l'époque industrielle;
  • Évaluation de l'âge des bélugas à partir de leur mâchoire;
  • Embauche de six étudiants pour la période estivale travaillant pour le CMGP et le MPO.

Les autres projets réalisés en 2004-2005 par les scientifiques/biologistes du MPO, en consultation avec le CMGP, sont énumérés ci dessous. Tous les projets ont été réalisés presque exclusivement par des bénéficiaires inuvialuits, à moins de mention contraire.

Poisson
  • Enquête sur les poissons du lac Brock à Paulatuk (16 000 $);
  • Surveillance du lac Fish, à Holman (14 000 $);
  • Surveillance de l'omble arctique de la rivière Hornaday, près de Paulatuk (20 000 $);
  • Mise en œuvre du plan de pêche sur la rivière Hornaday (15 000 $);
  • Études sur les récoltes de trois collectivités (22 000 $);
  • Surveillance du cisco arctique, à Tuktoyaktuk (6 000 $);
  • Évaluation de l'omble arctique du lac Red Belly, à Holman (14 600 $);
  • Évaluation de la truite des lacs Eskimo (30 000 $);
  • Surveillance de la truite des lacs Eskimo (17 000 $).
Mammifères marins
  • Surveillance du phoque à Holman (26 000 $);
  • Surveillance du phoque à Sachs Harbour (30 000$);
  • Enquête sur la présence de phoques sur la glace au printemps (10 000 $);
  • Reproduction du béluga dans la mer de Beaufort (27 000 $);
  • Échantillonnage représentatif des maladies contractées par les mammifères marins (20 000 $);
  • Aire de distribution saisonnière du béluga (10 000 $, emploi des bénéficiaires limité);
  • Échantillonnage de mammifères marins malades (37 000 $).
Autres

Dans les projets suivants, les employés n'étaient pas de la région, à moins de mention contraire :

  • Indicateur du niveau d'eau de la rivière Hornaday (10 000 $, emploi des bénéficiaires limité);
  • Surveillance acoustique, sismique (5 000 $);
  • Réunion sur l'omble arctique à Holman (10 000 $);
  • Tracé graphique de l'aire de distribution de l'omble du Pacifique (4 000 $).

Outre les activités indiquées ci dessus, le MPO a versé 40 000 $ en fonds de soutien au CMGP et 73 400 $ pour soutenir la participation des membres du gouvernement du Canada au CMGP.

En 2004-2005, les dépenses du MPO liées à la mise en œuvre s'élevaient à 915 200 $ réparties de la façon suivante : 458 200 $ pour des accords de contribution et 457 000 $ pour des projets et du soutien.

La Garde côtière canadienne, région du Centre et de l'Arctique, est responsable d'offrir le Programme d'aides maritimes à la navigation, des services de communication et de trafic maritimes, des services d'intervention environnementale et, par l'entremise de la Garde côtière auxiliaire canadienne, des services de recherche et de sauvetage maritimes sur le Grand lac des Esclaves, le fleuve Mackenzie, la voie navigable Mackenzie Athabasca et dans les eaux de l'Arctique de l'Ouest.

En ce qui concerne les activités d'administration foncière de la Garde côtière canadienne, les terres mises de côté par le décret CP 1979-1154 comptent trois emplacements qui pourraient constituer une réserve de broutage pour les rennes. On n'y trouve ni matière dangereuse ni rien qui puisse nuire à la sécurité des rennes.

9.3 Environnement Canada

Le Service canadien de la faune représente Environnement Canada aux conseils consultatifs de gestion de la faune, au CCGF (T.N. 0) et au CCGF (VN), lesquels s'occupent de tous les dossiers importants relatifs aux ressources fauniques dans la région désignée des Inuvialuit.

En collaboration avec les Inuvialuit, le Service canadien de la faune a poursuivi ses d'études sur les oiseaux migrateurs dans la région désignée. Ces études contribueront à éviter une surexploitation des populations et à protéger l'habitat des oiseaux migrateurs. Au cours de la dernière année, les études se sont penchées sur les relevés de la sauvagine de la partie continentale et de l'île Victoria et sur les populations et l'habitat de l'oie des neiges sur l'île Banks et dans le Refuge d'oiseaux du delta de la rivière Anderson. De plus, on a recueilli des données sur la récolte de sauvagines dans trois collectivités et on a analysé et groupé des données à long terme aux fins de gestion de la faune. L'obtention de fonds supplémentaires considérables auprès de sources non prévues par la CDI a permis de s'attaquer aux nouveaux défis liés à la conservation qui surgissent dans l'Ouest de l'Arctique.

Compte tenu de la forte augmentation des activités de prospection pétrolière et gazière dans la région désignée des Inuvialuit, Environnement Canada a déployé des efforts considérables pour mener à bien un examen préalable des demandes d'exploitation et pour examiner l'énoncé des incidences environnementales du Projet gazier Mackenzie. Plusieurs nouvelles études permettront de prendre des mesures à l'égard des répercussions de l'exploitation pétrolière et gazière sur la faune de la région désignée.

Si les programmes d'Environnement Canada visent essentiellement à protéger l'environnement et la faune, ils profitent aussi de façon concrète aux Inuvialuit. Environ la moitié du financement fourni en vertu de la CDIet des autres fonds obtenus par Environnement Canada sont réinvestis sous forme de contrats ou de paiements attribués à des sociétés, à des personnes et à des organisations inuvialuites.

9.4 Parcs Canada

Parcs Canada est chargé de protéger les ressources naturelles et culturelles, y compris les populations et les habitats fauniques des trois parcs nationaux de la région désignée des Inuvialuit, soit le parc national Iwavik, dans la région Ouest du versant Nord, le parc national Aulavik, sur l'île Banks, et le parc national Tuktut Nogait, près de Paulatuk.

Culture, éducation et diffusion

Conformément aux principes de culture, d'éducation et de diffusion mentionnés dans la CDI, Parcs Canada a entrepris les activités suivantes :

  • On a tenu un camp d'art pour jeunes dans la parc national Iwavik pendant cinq jours. Six étudiants inuvialuits d'Aklavik et d'Inuvik ont participé au camp. On leur a enseigné des techniques artistiques et permis d'explorer le parc national. On a aussi organisé un camp pour jeunes de plusieurs jours pour les étudiants de Sachs Harbour dans le parc national Aulavik;
  • Du personnel des parcs, principalement des Inuvialuit, s'est rendu dans neuf collectivités de l'Arctique de l'Ouest pour offrir aux élèves de quatrième année le programme de gérance de l'environnement;
  • Parcs Canada a travaillé avec le Centre de ressources culturelles inuvialuites et l'Aurora Research Institute pour faire progresser le projet de livre ethnobotanique, destiné à préserver et à présenter les connaissances traditionnelles liées à l'utilisation des plantes. On prévoit publier le livre d'ici la fin de l'année;
  • Le livre Paulatuuq Oral History Project: Inuvialuit Elders Tell Their Stories (L'histoire orale de Paulatuuq Les aînés inuvialuits racontent leurs histoires) a été publié et distribué en mars/avril 2004. Il s'agit du deuxième volet d'un projet qui en compte trois sur l'histoire orale de Paulatuk. Le troisième volet, qui consiste à interviewer d'autres aînés, est en cours;
  • Le personnel du parc a pris en charge les élèves dans le parc national Tuktut Nogait, il les a accompagnés dans les excursions scolaires et il leur a enseigné en quoi consiste la gestion d'un parc;
  • Le personnel du parc a participé à des salons des carrières dans les écoles où il a fait la promotion des emplois dans les parcs nationaux.

Pingos

Le site canadien des pingos est situé près de Tuktoyaktuk. On y trouve le plus gros pingo au Canada et d'autres pingos qui sont à différents stades d'évolution. Un pingo est une butte qui prend plusieurs années à se former et dont l'intérieur est un noyau de glace. Il est créé par la pression de l'eau lorsque la glace se forme dans ou sous le pergélisol.

L'entente sur la création du lieu historique national des pingos est décrite au paragraphe 7(70) de la CDI. La loi qui a prévu sa création a été adoptée en 1996. On a constitué un comité de travail formé de représentants de Parcs Canada et de plusieurs organisations communautaires de Tuktoyaktuk en vue d'orienter l'aménagement et la préservation du site. Ce comité a signé, en décembre 2001, le protocole d'entente sur le site canadien des pingos. Tous les groupes représentés ont déterminé et accepté les priorités concernant la mise en œuvre. Le comité a également rédigé un énoncé de vision et un mandat.

Les terres de valeur égale n'ont pas encore été transférées aux Inuvialuit en vue d'être intégrées au site canadien des pingos. La CIAT a présenté une demande à AINC en vue d'entamer des discussions sur l'échange des terres.

En septembre 2003, Parcs Canada a réalisé une évaluation sur le terrain du site afin d'examiner la meilleure façon d'aménager un sentier d'interprétation. Dans le rapport d'évaluation, on recommande l'aménagement d'un sentier de promenade de 415 m accessible par bateau, qui débouche sur une plate forme d'observation surplombant le site et la collectivité de Tuktoyaktut. Le comité de travail a approuvé la recommandation, et on a conclu les consultations publiques. Parcs Canada a collaboré avec le hameau en vue de mettre la dernière main au projet et il achèvera l'évaluation environnementale et la conception du projet en 2005-2006.

Réglement sur les parcs nationaux

Des discussions se sont poursuivies avec le CGG en vue de la tenue de consultations publiques portant sur les modifications à apporter au Règlement sur les parcs nationaux de sorte qu'il respecte la CDI. Au cours de l'année, Parcs Canada a travaillé avec le CGG et d'autres partenaires pour élaborer un règlement sur la faune qui permet aux surintendants d'autoriser des quotas de chasse recommandés par les conseils de cogestion de la faune et approuvés par le ministre fédéral de l'Environnement. On tiendra des réunions avec le CGG, le CCGF (VN), le CCGF (T.N.-O.), le conseil de gestion du parc national Tuktut Nogait et le comité consultatif d'Aulavik.

Stratégie d'emploi des inuvialuit et possibilités économiques

On a constaté que la majorité des employés sur le terrain du parc national Iwavik sont des Inuvialuit. Deux gardiens de parc, un patrouilleur et un commis à temps plein étaient des bénéficiaires inuvialuits durant la saison de travaux sur le terrain 2004. Cinq Inuvialuit d'Aklavik ont été embauchés à contrat pendant un certain nombre de jours pour participer à la réduction de l'empreinte écologique de la station Sheep Creek et, à deux occasions, on a retenu les services de cuisiniers d'Aklavik pour travailler dans des camps sur le terrain à Iwavik.

Parcs Canada a continué de donner préséance aux entreprises inuvialuites au moment de confier la gestion et le fonctionnement du parc national lvvavik et d'autres sites patrimoniaux de la région désignée des lnuvialuit. lnuvialuit Environmental and Geotechnical a obtenu le contrat en vue d'évaluer l'ampleur du déversement de carburant à Sheep Creek et les mesures d'assainissement nécessaires, ainsi qu'un contrat pour évaluer un déversement de carburant dans le complexe de stockage de Parcs Canada à Inuvik et pour entreprendre les activités de nettoyage.

Parcs Canada a collaboré avec Arctic Nature Tours, une filiale d'Aklak Air, appartenant à des lnuvialuit, afin d'organiser et de diriger une excursion touristique guidée d'un jour dans le parc national lvvavik. Les promoteurs travaillent avec l'Aklavik Community Corporation pour conclure une entente avec les résidants locaux afin qu'ils contribuent à guider le projet, et qu'ils animent et dirigent les excursions.

On a poursuivi la révision d'un protocole d'entente relativement à des activités de rafting sur la rivière First. On y fait mention de possibilités d'emploi dans la vallée de la rivière First pour les Inuvialuit à titre d'exploitants, d'interprètes culturels et de guides de rafting. Les lignes directrices opérationnelles seront enlevées du protocole d'entente et annexées dans un document séparé.

On a acheté des œuvres d'art et des produits artisanaux d'artistes et d'artisans de Sachs Harbour et de Paulatuk pour les exposer dans les centres de renseignements en construction dans les parcs de ces collectivités. On a octroyé d'autres contrats relativement à l'aménagement et à l'installation des expositions, notamment en ce qui concerne la couture de vêtements traditionnels, l'histoire orale et des sélections de photos. On offrira d'autres contrats dans les collectivités en 2005 liés aux centres de renseignements.

Voici d'autres activités de Parcs Canada destinées à offrir des possibilités économiques :

  • Participation de deux employés inuvialuits à un programme d'amélioration de l'esprit d'entreprise destiné aux Autochtones;
  • Intégration d'une stratégie d'emploi des lnuvialuit au plan des ressources humaines de l'unité de gestion;
  • Versement de fonds par l'unité de gestion de l'Ouest de l'Arctique au conseil de gestion du caribou de la Porcupine pour la réalisation de divers projets;
  • Embauche, en 2004, d'un stagiaire inuvialuit chargé de la gestion sur place dans le parc national Aulavik.

Recherche et surveillance

Parcs Canada a participé au groupe de travail biorégional du Nord pour s'assurer que les activités de surveillance de l'écologie fournissent des indicateurs efficaces de l'état de l'environnement dans un parc national. Le groupe de travail collabore avec des partenaires de cogestion pour s'assurer que les besoins des partenaires locaux sont intégrés dans cette initiative.

La Loi sur l'évaluation environnementale et socioéconomique au Yukon sera bientôt en vigueur au Yukon, elle remplacera la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. Parcs Canada a offert un cours de deux jours à son personnel pour qu'il se familiarise avec la nouvelle loi et la respecte dans les activités du parc Iwavik. On a invité le personnel du CCT d'Aklavik, du CCGF (VN), du MPO et d'AINC à y assister.

Voici des activités de recherche et de surveillance réalisées par Parcs Canada et ses partenaires dans la région désignée en 2004 :

Recherche
  • Changement climatique sur la côte de l'Arctique : pour comprendre les répercussions du changement climatique et les mécanismes de l'érosion des côtes dans une région pergélisolée;
  • Étude sur la population de grizzlis dans la partie Est de la région désignée des lnuvialuit;
  • Relevé des pêches du lac des sources de la rivière Brock;
  • Étude sur les écosystèmes de ventres de boeuf sur l'île Banks, plus précisément l'interaction entre la végétation, le sol et le climat;
  • Examen des vertébrés fossiles sur l'île Banks pour déterminer l'étendue de la présence des vertébrés fossiles de l'Éocène;
  • Étude sur la population de grizzlis du versant Nord du Yukon.
Surveillance
  • Collecte de données sur la distribution, l'abondance et le statut de nidification des oiseaux dans les trois parcs nationaux;
  • Enquêtes sur le nombre de faucons pèlerins et d'autres espèces d'oiseaux de proie qui nichent dans les trois parcs nationaux;
  • Enquêtes sur l'abondance et la distribution des oiseaux nicheurs dans deux secteurs du parc national lwavik;
  • Surveillance de l'abondance du lemming variable et du lemming brun dans un secteur du parc national Aulavik;
  • Surveillance de la taille, du sexe et de la composition par âge de la population de boeuf musqué du versant Nord du Yukon;
  • Surveillance de la population, de l'état corporel et de l'aire d'hivernage du caribou de Peary sur l'île Banks;
  • Enquête sur la taille de la population, la productivité, le repeuplement, l'âge et la répartition selon le sexe, les déplacements et l'état corporel du caribou Bluenose dans le parc national Tuktut Nogait;
  • Enquête sur la taille, l'âge, la répartition par sexe, l'état corporel, la productivité, la mortalité, la distribution et les déplacements du caribou de la Porcupine à lwavik;
  • Observation par satellite en vue de détecter des changements possibles de la productivité des plantes dans les trois parcs nationaux;
  • Surveillance en vue d'examiner des changements potentiels des plantes et du climat dans le site canadien des pingos;
  • Surveillance des campements le long de la rivière Firth afin d'évaluer l'incidence de l'utilisation des campements, de déterminer les risques pour la faune et les espèces végétales vulnérables et de suivre leur évolution;
  • Documentation de la nature et de l'ampleur de la présence humaine dans les trois parcs (nombre de visiteurs);
  • Surveillance météorologique, incluant de la température du pergélisol et de la couche active dans les trois parcs;
  • Documentation du débit d'eau et surveillance de la rivière Firth à Iwavik et de la rivière Hornaday à Tuktut Nogait;
  • Mesure des changements des niveaux de l'eau et de la température durant les tempêtes le long de la côte Sud Est de la mer de Beaufort;
  • Surveillance et documentation de l'état du lieu de déversement de carburant restauré et des décharges à la plage Komakuk;
  • Évaluation de la qualité de l'eau de la rivière Thomsen dans le parc national Aulavik, de la rivière Firth dans le parc national lwavik et de la rivière Hornaday dans le parc national Tuktut Nogait.
  • Détermination de l'état des emplacements culturels le long de la rivière Firth à lwavik.
  • Évaluation de l'incidence de l'érosion et des perturbations des visiteurs sur les ressources culturelles le long de la côte du parc national lvvavik;
  • Surveillance de l'état des ressources culturelles aux emplacements culturels Nasogaluak, M'Clure's Cache et Head Hill à Aulavik.
Examens des plans de gestion

On a terminé l'examen du plan de gestion du parc national lvvavik en décembre 2002, et le CCGF (VN) a recommandé un plan révisé au ministre du Patrimoine canadien en avril 2003. On a achevé le plan et préparé les étapes finales de la conception et de la présentation au cours de l'année, afin de remettre le plan au Cabinet du ministre du Patrimoine canadien.

En mars 2004, le conseil du gestion du parc national Tuktut Nogait et Parcs Canada ont discuté des modification à apporter au plan de gestion provisoire du parc national Tuktut Nogait. On a préparé une version révisée aux fins d'examen par le conseil de gestion. A la suite de l'examen et après avoir tenu compte des commentaires du conseil, on a préparé une version définitive du plan. On l'a présentée, à la fin de l'année, au bureau du directeur général de Parcs Canada, région de l'Ouest et du Nord, afin d'obtenir son approbation avant de la soumettre pour approbation au directeur général de Parcs Canada, puis de la présenter au Cabinet du ministre.

Fonds de mise en œuvre

Parcs Canada a dépensé au total 854 093 $ pour des biens et services fournis aux Inuvialuit en 2004-2005, dont 28 516 $ pour les biens et 825 576 $ pour les services.

9.5 Travaux publics et Services gouvernementaux Canada

Conformément au paragraphe 16(18) de la CDI, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) a continué de fournir aux entreprises inuvialuites la possibilité de soumissionner des marchés publics en affichant les occasions d'affaires dans son système d'appels d'offres électronique et en informant tous les groupes de requérants de l'occasion qui leur est offerte de fournir des biens et services destinés à la région désignée des Inuvialuit, y compris dans le domaine de la construction.

TPSGC a fourni, sur demande, de l'aide et des renseignements aux Inuvialuit sur le processus d'approvisionnement et sur les marchés. Chaque fois qu'il était pratique et conforme à une saine gestion de l'approvisionnement d'agir ainsi, on incorporait des critères d'évaluation dans les appels d'offres pour fournir aux Inuvialuit le maximum de chances de profiter des retombées socioéconomiques.

9.6 Agence canadienne d'évaluation environnementale

L'Agence canadienne d'évaluation environnementale a continué de travailler avec d'autres ministères du gouvernements, les Inuvialuit et les Premières nations en vue d'élaborer des cadres de référence pour les évaluations environnementales et les processus réglementaires concernant des projets potentiels dans les Territoires du Nord Ouest. Plus précisément, l'Agence a conclu et commencé à mettre en œuvre des accords en vue d'harmoniser trois processus d'évaluation environnementale pour l'examen du Projet gazier Mackenzie. Les deux accords liés au Projet gazier Mackenzie auxquels l'Agence est partie sont le protocole d'entente signé avec les Inuvialuit qui prévoit que certaines mesures contenues dans la CDI doivent faire l'objet d'un examen par une commission aux termes de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, ainsi que l'accord conclu avec le CGG et l'Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie qui a donné lieu à la création de la commission mixte d'examen.

En outre, l'Agence a travaillé avec le CGG, le Secrétariat commun, le conseil tribal des Gwich'in et d'autres ministères du gouvernement afin d'élaborer une évaluation environnementale stratégique pour la région de la mer de Beaufort. L'Agence a également participé avec l'Office national de l'énergie, le BERE et le CGG à une étude exhaustive sur un éventuel projet de Devon concernant un forage pétrolier exploratoire au large des côtes.

9.7 Ressources humaines et Développement des compétences Canada

Les activités économiques du gouvernement dans la région désignée des Inuvialuit sont structurées de sorte à assurer le maintien et le renforcement de l'économie traditionnelle, et à favoriser l'autonomie économique des Inuvialuit.

Entente sur le développement des ressources humaines autochtones

L'Entente sur le développement des ressources humaines autochtones (EDRHA) conclue entre la Société régionale inuvialuit (SRI) et le gouvernement du Canada a été prolongée d'un an. L'Entente prévoit que ses signataires reçoivent des ressources financières du fonds d'administration générale et du Compte d'assurance emploi du gouvernement afin de gérer les activités de développement du marché du travail dans leur champ de compétence et en conformité avec les modalités de l'Entente, et sous réserve des lois fédérales pertinentes. Les Inuvialuit ont aidé de nombreux clients grâce à des prestations d'emploi actives et à des mesures de soutien visant à accroître la participation des Autochtones au marché du travail.

Étant donné que la Stratégie de développement des ressources humaines autochtones a été prolongée de cinq ans, on prévoit que l'EDRHA sera renouvelée pendant quatre années supplémentaires. Ces accords traduisent l'engagement ferme du Canada à permettre aux gouvernements autochtones de contrôler et de gérer les initiatives dans le domaine du marché du travail liées aux Autochtones.

Partenariat pour les compétences et l'emploi des autochtones (PCEA)

La SRI est l'un des partenaires qui a élaboré une stratégie pluriannuelle de perfectionnement des compétences industrielles liées aux débouchés anticipés en raison de l'exploitation industrielle du pétrole et du gaz. Une proposition présentée par l'un des partenaires a été financée dans le cadre du PCEA.

Ce programme de financement pluriannuel aidera les Inuvialuit à choisir et à soutenir des clients grâce à des interventions débouchant sur des emplois permanents et intéressants dans l'industrie pétrolière et gazière. La SRI a versé un montant de 4 499 880 $ à Aboriginal Futures (le partenaire en matière de formation) pour la période allant de 2004 au 31 mars 2008.

On a approuvé le PCEA à la fin de l'exercice. Par conséquent, les projets approuvés dans le cadre de cette initiative n'en étaient qu'à leur début à la fin de l'exercice. La particularité des initiatives soutenues dans le cadre du PCEA est que toutes les activités de formation entreprises mènent à des emplois durables et à long terme.

Annexe 1

Carte de la région visée par la Convention définitive des Inuvialuit

Carte de la région visée par la Convention définitive des Inuvialuit
Carte de la région visée par la Convention définitive des Inuvialuit

La carte montre la région visée par le règlement de la revendication des Inuvialuit, séparée en différentes sections : la région visée par le règlement de la revendication des Inuvialuit; les terres Inuvialuit (droits surfaces) et les terres Inuvialuit (droits surfaces et souterrains). On y voit aussi les frontières territoriales, les frontières régionales, les terres de la Couronne, l'océan arctique, les collectivités.

Annexe 2.

Calendrier des paiements de transfert

On trouve à l'annexe N de la CDI le calendrier des versements et le montant qui était remis aux Inuvialuit le dernier jour ouvrable précédant le 31 décembre de chacune des années suivantes  :

Année Montant versé en dollars
1984 12,000,000
1985 1,000,000
1986 1,000,000
1987 1,000,000
1988 5,000,000
1990 5,000,000
1991 5,000,000
1992 5,000,000
1993 20, 000, 000
1994 20, 000, 000
1995 20,000,000
1996 20, 000, 000
1997 32,000,000

Annexe 3

Coûts cumulatifsde la mise en œuvre, de 1984-1985 à 2004-2005

Exercice Montant en dollars
1984-1985 1 595 882
1985-1986 1 795 812
1986-1987 6 854 165
1987-1988 6 330 236
1988-1989 7 250 518
1989-1990 6 878 202
1990-1991 6 878 858
1991-1992 7 362 633
1993-1993 9 512 215
1993-1994* 10 632 825
1994-1905* 5 850 000
1995-1996* 5 967 000
1996-1997* 6 086 340
1997-1998* 6 208 066
1998-1999* 6 107 238
1999-2000* 6 169 408
2000-2001* 6 522 296
2001-2002* 6 652 741
2002-2003 6 785 797
2003-2004 6 668 040
2004-2005 5 318 886
Total 133 427 148

* Ces chiffres repréSentent les fonds affectés à la mise en œuvre, étant données sur les dépenses réelles n'ont pu être obtenues.

Annexe 4.

Composition des organismes de mise en œuvre, en date du 31 mars 2005

Conseil d'administration de la Societé régionaleinuvialuit
Nellie Cournoyea
présidente et directrice générale
Eddie Dillon,
premier vice président
Joseph Haluksit,
deuxiénne vice president
Carol D. Arey
Donna Keogak
Jonah Nakimayak
Duane Smith

Societe inuvialuit de gestion foncière
Albert Elias, président
Vince Steen
Andrew Banksland
Dennis Arey
Ken Ruben
William Gruben
Manny Kudlak

Conseil d'administration de la Société inuvialuit de développement
Wayne Gordon, president
Fred Abbott
Franklin Carpenter
Andy Carpenter
Jackie Jacobson
Robert Joss

Conseil d'administration de la Societé lnuvialuit de placement
Frank Hansen, président
Lucy Kuptana
Fred McKeon
Stephan Pertschy
Evelyn Storr
Barry Wainstein

Comité d'inscription des lnuvialuit
Nellie Cournoyea
Fred Bennett
Billy Day
Annie Goose
Agnes Tardiff

Commission d'arbitrage
Stein K. Lal, président
A. Ernie Pallister, vice président
Jim Bishop
Sandra Elanik
David Loff
Tyson Pertschy
Nick Schultz
Ian Scott
Lena Selamio
Jack R. Williams

Comité de coordination de la mise en œuvre de la Convention définitive des lnuvialuit
Mike Connor
Nellie Cournoyea
Mark Warren
Frank Pokiak
Terry Sewell

Conseil de gestion du gibier
Frank Pokiak, président
Donald Aviugana
Richard Binder
Andy Carpenter Jr.
Joseph Haluksit
Randall Pokiak
Ruben Ruben

Membres suppléants
Billy Day
Greg Green
Charles Gruben 
Chucky Gruben
Donald Inuktalik

Conseil d'administration de l'Inuvialuit Petroleum Corporation
Nellie Cnurnoyea' présidente
Carol D. Arey
Eddie Dillon
Joseph Haluksit
Donna Keogak
Jonah Nakimayak
Duane Smith

Comité d'inscription des Inuvialuit
Nellie Cournoyea
Fred Bennett
Billy Day
Annie Goose
Agnes Tardiff

Commission d'arbitrage
Stein K. Lal, président
A. Ernie Pallister, vice president
Jim Bishop
Sandra Elanik
David Loff
Tyson Pertschy - représentant
de la SRI
Nick Schultz
Ian Scott
Lena Selamio - représentante
de la SRI
Jack R. Williams

Comité de coordination de la mise en œuvre de la Convention definitive des Inuvialuit
Mike Connor
Nellie Cournoyea - SRI
Jake Heron
Frank Pokiak
Terry Sewell
 Pat Kasook
Darren Nasogaluak
Stan Ruben

Comité mixte de gestion de la pêche
Robert K. Bell, président
Donovan Dowler, vice président
Burton Ayles
Billy Day
Max Kotokak Sr.

Membres suppléants
Lorna Dillon
Estner Price
Donald Inuktalik

Conseil consultatif de gestion de la faune (T.N.-O.)
Larry Carpenter, président
Frank Pokiak, vice président
Jack Akhiatak
Ray Case
Donald Inuktalik
Bruce Macdonald
John Nagy
Randall Pokiak

Membres suppléants
William Day
Tim Devine
Ron Graf
Jim Hines
Arnold Ruben
Evelyn Storr

Conseil consultatif de gestion de la faune (versant Nord)
Lindsay Staples, présidente
Herbert Felix
Danny C. Gordon
Doug Larsen
Martin Raillard

Société inuvialuit de gestion foncière
Albert Elias
William Gruben
Andrew Tardiff

Conseil d'administration de la Société inuvialuit de développement
Fred Abbott
Franklin Carpenter
Andy Carpenter
Wayne Gordon
Jackie Jacobson
Robert Joss

Conseil d'administration de la Société inuvialuit de placement
Frank Hansen
Lucy Kuptana
Fred McKeon
Stephan Pertschy
Evelyn Storr
Barry Wainstein

Conseil d'administration de l'lnuvialuit Petroleum Corporation
Nellie Cournoyea, présidente
Carol D. Arey
Eddie Dillon
Joseph Haluksit
Donna Keogak
Jonah Nakimayak
Duane Smith

Membres suppléants
Carol Arey
Dorothy Cooley
Alan Fehr
Evelyn Storr

Comité d'étude des répercussions environnementales
William Klassen, président
Billy Day
Cathy Cockney
Alex Kaglik
Randy Lamb
Johnny Lennie
Frank Pokiak

Bureau d'examen des répercussions environnementales
Elizabeth Snider, présidente
Jack Akhiatak
Richard Binder
Tom Butters
Herbert Felix
David Allen Loeks
Andrew Williams

Secrétariat commun, Comités des ressources renouvelables des lnuvialuit*
Conseil d'administration
Duane Smith, Chair
Bob Bell, Vice-Chair
Larry Carpenter
Robert Hornal
William Klassen
Lindsay Staples

* The Joint Secretariat provides secretariat services to the IGC, FJMC, WMAC-NwT, EISC, EIRB. The secretariat for the WMAC-NS is located in Whitehorse.

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