Surveillance de la qualité de l'air à la mine Giant
Le Programme de surveillance de la qualité de l'air de la mine Giant génère des données visant à garantir que les activités d'assainissement entreprises sur place n'auront aucun effet néfaste sur la population ou l'environnement.
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Programme de surveillance de la qualité de l'air
Le Programme de surveillance de la qualité de l'air de la mine Giant fournit l'information qui permet de protéger les personnes et l'environnement contre les effets des travaux entrepris sur le site. Si un des appareils de surveillance de l'air détecte une augmentation inhabituelle des quantités de poussière en suspension, les travailleurs du site prennent des mesures. Ils peuvent notamment arroser la zone pour garder la poussière au sol ou même interrompre les travaux. La poussière qui se trouve sur le site ne présente pas nécessairement de risque pour la santé humaine, mais l'équipe du projet veut s'assurer qu'elle n'atteint pas les collectivités voisines de la mine Giant.
Le Programme utilise un réseau de stations de surveillance dans la collectivité et aux limites du site, qui fournit des données sur la qualité de l'air liée aux activités menées sur le site afin de déterminer l'incidence éventuelle de ces activités sur l'air ambiant. Grâce à cette information, l'équipe du projet s'assure que les résidents ne sont pas exposés à des niveaux inacceptables de contaminants, et sait si la poussière présente dans les collectivités provient du site.
Dans le cadre du Programme, on installe des dispositifs de surveillance de la qualité de l'air :
- dans les collectivités avoisinantes;
- aux limites du site de la mine Giant;
- sur les lieux de certaines activités menées sur le site.
Les appareils installés dans les collectivités et aux limites du site de la mine Giant constituent le réseau de l'ensemble du site. On installe une autre série d'appareils près de certaines zones de travail sur le site. Ils constituent le réseau de surveillance des activités.
Le programme visant l'ensemble du site fournit des données en temps réel sur la qualité de l'air liée aux activités menées sur le site. Cela signifie que ces données sont générées au moment précis où le processus est mis en œuvre. Cela garantit que les résidents ne seront pas exposés à des niveaux inacceptables de contaminants générés par les travaux sur le site.
Certaines stations surveillent également les activités menées sur place afin qu'on puisse décider des mesures qu'il faudra éventuellement prendre pour contrôler la poussière sur les lieux des travaux. Le nombre d'appareils de surveillance dépend des travaux qui sont entrepris. Certains restent en place tandis que d'autres bougent en fonction de la direction du vent. Jusqu'à maintenant, on a surveillé les activités suivantes :
Dans l'éventualité (peu probable) où l'équipe du projet établirait un risque urgent, elle mettra en œuvre le plan d'intervention d'urgence. Ce plan explique comment communiquer en situation d'urgence, afin que les résidents demeurent en sécurité et informés. Au besoin, la ville de Yellowknife et d'autres intervenants d'urgence offriront une aide supplémentaire. Pour en savoir plus sur la planification des urgencies.
Les données sur la qualité de l'air produites par les stations communautaires sont accessibles en direct sur le site du réseau de surveillance de la qualité de l'air des T.N.O. du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) (en anglais seulement). On y trouve aussi le résumé hebdomadaire de nos autres stations de surveillance.
Que mesure le Programme de surveillance de la qualité de l'air?
L'équipe du projet mesure la concentration de contaminants en suspension, afin de pouvoir prendre des mesures pour éviter les impacts sur la santé humaine ou l'environnement. Elle mesure :
- la poussière de trioxyde de diarsenic;
- l'amiante;
- l'antimoine;
- le fer;
- le plomb;
- le nickel;
- la poussière en suspension, qui comprend les matières particulaires totales (MPT), les PM10 et PM2.5.
Les PM10 ont un diamètre de 10 microns (µm) ou moins. Les PM2.5 ont un diamètre de 2,5 microns ou moins. On observe souvent des PM2.5 quand quelque chose brûle. Un micron est un millionième de mètre. Un seul micron d'une substance est si minuscule qu'il est à peine visible. Par exemple, un cheveu humain fait généralement 100 microns de diamètre.
Les MPT correspondent à la poussière en suspension dont les particules mesurent 100 microns ou moins de diamètre. Les PM10 et les PM2.5 sont des types de MPT. La détermination de la quantité de poussière aéroportée indique la qualité de l'air globale. Les sources de MPT sont les suivantes :
- activités de construction;
- émissions de véhicules;
- poussière des routes;
- incinération.
Les MPT comprennent à la fois les particules de poussière qu'une personne peut inhaler, mais aussi les plus grosses particules de poussière dont les systèmes de protection du corps humain peuvent se débarrasser facilement. Selon leur teneur, les MPT n'ont pas nécessairement d'effets néfastes sur la santé.
Si les MPT contiennent de plus grosses particules, on ne considère pas qu'elles présentent un risque élevé pour la santé, parce que les systèmes de protection du corps humain peuvent les éliminer ou empêcher qu'elles pénètrent dans le corps. Par contre, si elles contiennent une grande quantité de particules respirables, comme les PM10 et les PM2.5, elles pourraient nuire à la santé.
On mesure les MPT en microns par mètre cube (µ/m3). Elles indiquent la quantité totale de particules dans l'air, mais les PM10 représentent la fraction de ces particules qu'on peut inhaler dans les poumons. Les MPT donnent une idée de la qualité de l'air globale, et les PM10 indiquent plus précisément la présence de particules susceptibles d'avoir des effets néfastes sur la santé. Parce qu'il est normal que l'air contienne une certaine quantité de MPT, on règle les appareils de surveillance pour surveiller les « pointes » de lecture.
Les particules en suspension ne contiennent pas nécessairement de trioxyde de diarsenic ou d'autres sous-produits miniers. Par contre, si elles sont inhalées, les particules d'un diamètre inférieur ou égal à 10 microns (PM10) peuvent passer par les poils protecteurs du nez, et se rendre jusque dans la partie inférieure des poumons. C'est ce qu'on appelle la « poussière respirable ». La poussière respirable peut avoir des effets néfastes sur la santé, par exemple entraîner une réduction de la fonction cardiaque ou pulmonaire. Exemples :
- fumée de bois;
- pollen;
- poils;
- fibres;
- poussière présente sur les routes.
L'équipe du projet mesure les MPT, les PM10 et les PM2.5 dans le cadre de deux programmes précis de surveillance de la qualité de l'air :
- le réseau de l'ensemble du site, qui comprend des stations aux limites du site et des stations communautaires;
- le programme de surveillance des activités.
Réseau de l'ensemble du site
Appareils de surveillance aux limites du site
Neuf appareils de surveillance sont installés aux limites du site de la mine Giant. Ils fonctionnent en permanence durant les heures de travail sur le site, soit à peu près de 7 h à 19 h du lundi au samedi, pendant les mois où le site n'est pas enneigé. Les stations B, D, E et F se trouvent le long de la limite sud, à l'extrémité sud-est du site. La station A se trouve à l'extrémité nord-est du site. La station C se trouve près du point le plus au nord du site. Ces appareils vérifient les concentrations de poussière près des limites du site minier.
Le programme de surveillance aux limites du site mesure la qualité de l'air pour déterminer si de la poussière et des contaminants sont émis à partir du site. Il aide par ailleurs l'équipe du projet à mesurer la qualité de l'air dans les collectivités avoisinantes, afin de s'assurer que les quantités de poussière et de contaminants demeurent inférieures aux seuils établis dans les lignes directrices sur la santé.
Si ces seuils préétablis dépassent les valeurs recommandées par Santé Canada, l'équipe du projet prend des mesures pour les faire baisser. Ces seuils sont fixés à 159 µ/m3 pour les PM10 ou à 333 µ/m3 pour les MPT pendant une période de 15 minutes. Ils sont inférieurs à ce qui serait dangereux pour les êtres humains ou l'environnement. Ainsi, l'équipe peut prendre les mesures suivantes (entre autres) pour enrayer la poussière avant qu'elle n'atteigne un niveau inquiétant :
- pulvériser un abat-poussière;
- modifier les méthodes de travail afin de maintenir la poussière au sol.
Le changement touchant la qualité de l'air autour de Yellowknife n'est pas toujours dû aux travaux exécutés sur le site. Par exemple, en raison de la fumée des feux de forêt, de la poussière des routes et du brouillard glacé, les appareils de mesure aux limites du site peuvent atteindre le seuil d'intervention.
Chaque fois qu'un appareil dépasse les seuils établis, les travailleurs sur place essaient d'en déterminer la cause. Pour savoir à quoi cette hausse est imputable, ils :
- font une inspection visuelle à la recherche de poussière;
- passent en revue les activités en cours sur le site;
- déterminent la force du vent;
- déterminent la direction du vent;
- vérifient d'autres facteurs environnementaux (comme les feux de forêt) susceptibles d'avoir une incidence sur la qualité de l'air.
Si les travaux en cours sur le site génèrent de la poussière, le personnel prend des mesures pour régler le problème sans délai.
Quand il y a énormément de fumée, par exemple à cause d'un feu de forêt, l'équipe du projet observe avec encore plus de vigilance les activités qui génèrent de la poussière, et prend des mesures pour prévenir cette poussière.
Réseau communautaire
La collectivité veille à ce que les appareils de mesure aux limites du site soient efficaces, et à ce que la poussière ne s'échappe pas du site. Quand les appareils de surveillance communautaires produisent des valeurs respectant des limites acceptables, cela montre que la qualité de l'air au sein de la collectivité ne dépasse pas les limites acceptables établies par les experts en santé et en environnement. Si les lectures des appareils de surveillance aux limites du site ne dépassent pas les limites acceptables quand ceux de la collectivité affichent une hausse des niveaux, l'équipe du projet sait que la source de poussière n'est pas le site de la mine Giant. Vous trouverez plus d'information sur la détermination de la source de poussière ici.
Le réseau communautaire comprend trois stations de surveillance de la qualité de l'air :
- à la marina du club de voile du Grand lac des Esclaves (au nord de la ville);
- à Ndilo (au nord-est de la ville);
- à Moyle Park (au centre-ville de Yellowknife), dans le lotissement de Niven Lake.
Le réseau communautaire mesure les valeurs par rapport aux marqueurs de qualité de l'air établis par le GTNO et par l'équipe du projet pour protéger la santé. Les stations surveillent en permanence deux tailles de matières particulaires (10 microns et 2,5 microns de diamètre [PM10 et PM2.5]) qui ne peuvent pas pénétrer dans les poumons.
On recueille des échantillons dans les stations de surveillance communautaires tous les trois jours. L'équipe du projet les envoie à un laboratoire, qui les analyse à la recherche :
- d'arsenic;
- d'antimoine;
- de fer;
- de plomb;
- de nickel;
- d'amiante;
- de particules (MPT, PM10).
Chaque filtre fournit deux types de données. On pèse le filtre pour trouver les MPT et les PM10. On le fait ensuite analyser à la recherche de métaux. Il faut environ deux semaines pour traiter les résultats, qui sont ensuite intégrés aux rapports hebdomadaires sur la surveillance de la qualité de l'air, accessibles sur le site du réseau de surveillance de la qualité de l'air des T.N.-O. (en anglais seulement).
Réseau de surveillance de certaines activités
Quand des travaux bien précis risquent de faire augmenter la quantité de poussière générée, l'équipe du projet installe des appareils de surveillance autour de la zone de travail. Ils fournissent des données sur la qualité de l'air liée aux activités menées sur le site, ce qui permet :
- de surveiller la concentration de contaminants en suspension;
- d'évaluer les effets sur l'air ambiant;
- de déterminer si ces contaminants sont générés par les travaux entrepris sur le site de la mine Giant;
- de déterminer si les travailleurs doivent prendre des mesures pour atténuer la production de poussière.
Comment le public peut-il savoir si la poussière provient du site de la mine Giant?
Les appareils de mesure aux limites du site et ceux qui ciblent certaines activités alertent l'équipe du projet chaque fois que la quantité de MPT ou de PM10 atteint ou dépasse un niveau préétabli, qu'on appelle « seuil d'intervention ». Par ailleurs, les appareils de mesure communautaires alertent l'équipe chaque fois que les mesures atteignent ou dépassent les normes établies pour les particules en suspension sur une période de 24 heures.
Ces normes, établies par le ministère de l'Environnement de la province de l'Ontario, sont les plus strictes au Canada. Cette information confirme que le programme de surveillance aux limites du site permet de surveiller adéquatement la qualité de l'air.
Si un appareil de surveillance indique que la quantité de poussière s'approche du seuil d'intervention ou du niveau critique pour une période de 24 heures, l'équipe du projet prend immédiatement des mesures afin de déterminer si cette poussière est imputable aux activités menées à la mine Giant. Pour ce faire :
- Elle vérifie le système de l'ensemble du site.
- Elle passe en revue les activités menées sur le site.
- Elle tient compte de la direction et de la vitesse du vent.
- Elle pose les questions suivantes (entre autres) :
- Est-ce qu'on peut voir de la poussière sur le site?
- Est-ce que certaines activités en cours pourraient générer de la poussière?
- Est-ce que les appareils de surveillance fonctionnent correctement?
- Y a-t-il autre chose dans l'air qui pourrait avoir déclenché l'alarme?
Si la poussière provient du site, l'équipe du projet prend immédiatement des mesures afin de l'atténuer ou de l'éliminer.
L'équipe du projet reçoit un avis quand la quantité de MPT ou de PM10 atteint ou dépasse 333 µ/m3 (qui est le seuil d'intervention). Ce seuil a été établi à partir des critères définis par Santé Canada. C'est quand il est atteint qu'on prend les mesures suivantes pour atténuer ou éliminer la poussière afin de revenir à des quantités acceptables :
- On informe tous les membres de l'équipe du projet à propos des données de surveillance de la qualité de l'air et des conditions de vent.
- On élimine la poussière, par exemple en arrosant la zone, ou l'on applique du chlorure de calcium afin de contrôler la poussière.
- On modifie, on limite ou on arrête carrément les travaux.
Le programme de surveillance de la qualité de l'air a débuté en juin 2013. Voici certains des éléments que ce programme a révélés :
- Durant les travaux de stabilisation, la qualité de l'air demeure à des niveaux acceptables.
- La quantité de matières particulaires dont le diamètre est inférieur à 2,5 et à 10 microns demeure nettement inférieure aux seuils établis, sauf :
- quand les appareils de surveillance détectent de la fumée générée par les feux de forêt dans la région;
- durant les périodes de grand vent, au début de la saison de travaux de 2014, quand l'appareil le plus près du bassin de stériles du sud a affiché des valeurs élevées et que l'équipe a pris des mesures immédiates;
- lors d'une augmentation observée au printemps de 2014, fort probablement imputable à la poussière provenant des routes à Yellowknife.
- Les concentrations d'arsenic demeurent inférieures aux seuils établis et, dans la plupart des cas, sont tellement basses que le laboratoire ne peut pas les mesurer.
- L'amiante et les autres éléments que l'équipe mesure demeurent constamment inférieurs aux seuils établis.