Traitement de l'eau à la mine Giant
La gestion de l'eau est un volet important du projet d'assainissement de la mine Giant, maintenant et pour l'avenir.
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Comment le traitement de l'eau se fait actuellement dans le cadre du projet
Le projet d'assainissement de la mine Giant (le projet) recueille toute l'eau qui pénètre dans la mine souterraine afin de la traiter. Cette eau contaminée est pompée à la surface, où elle est temporairement stockée dans l'un des 4 bassins de stériles (ou bassins à résidus), connu sous le nom de bassin nord-ouest. Ce bassin est assez grand pour stocker toute l'eau provenant de la mine souterraine tout au long de l'année. Au printemps et en été, l'eau du bassin nord-ouest est acheminée à l'aide de pompes vers une usine de traitement des eaux se trouvant sur le site. L'usine de traitement réduit les concentrations d'arsenic et d'autres contaminants préoccupants à des niveaux inférieurs aux limites définies dans :
- le permis d'utilisation des eaux de catégorie A délivré au projet par l'Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie;
- le Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants.
Au cours du processus de traitement, l'eau est transférée dans le bassin de décantation, où la majeure partie des contaminants restants se déposent dans le fond pour former une boue. L'eau est ensuite transférée dans la lagune tertiaire, tandis que les contaminants demeurent au fond du bassin de décantation. Ce processus de traitement permet de réduire la quantité de contaminants rejetés dans l'environnement.
Avant d'être déversée de façon saisonnière dans le ruisseau Baker, l'eau est analysée pour s'assurer qu'elle satisfait aux critères de qualité des effluents définis dans le permis d'utilisation des eaux de catégorie A du projet et aux limites fixées par le Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants.
Les eaux traitées de la mine Giant ne pénètrent pas dans la rivière Yellowknife qui alimente la ville de Yellowknife. Elles sont rejetées dans le ruisseau Baker. Les tests réalisés par la ville de Yellowknife révèlent des quantités négligeables d'arsenic, mais ces concentrations sont nettement inférieures aux seuils prévus par les Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada. Elles sont similaires aux niveaux observés dans de nombreuses autres communautés, comme Gamètì, Edmonton et Toronto. L'arsenic est naturellement présent dans la région et l'on en trouve couramment dans de nombreux cours d'eau et lacs, dont la rivière Yellowknife.
Comme indiqué dans le plan de fermeture et de remise en état, l'équipe du projet prévoit la construction d'une nouvelle station d'épuration. Une fois la nouvelle station d'épuration en service, les bassins de décantation et de polissage ne seront plus nécessaires au processus de traitement. Ils seront recouverts dans le cadre des activités d'assainissement afin d'empêcher toute contamination résiduelle de se répandre dans l'environnement. La nouvelle station d'épuration n'aura pas besoin de stocker de l'eau dans le bassin nord-ouest. Elle puisera plutôt l'eau directement dans le bassin d'eau de mine souterrain. La nouvelle station d'épuration fonctionnera toute l'année.
Le traitement de l'eau dans l'avenir
Lorsque la nouvelle station d'épuration du projet sera construite et opérationnelle, elle traitera l'eau de façon à respecter les recommandations fédérales pour la qualité de l'eau potable au Canada en ce qui concerne l'arsenic, ainsi que les limites fixées par le permis d'utilisation des eaux et Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants. La concentration maximale acceptable est de 10 microgrammes par litre. Cela répond directement aux demandes de la Yellowknives Dene First Nations, qui souhaitent que l'eau rejetée réponde aux normes visant la concentration d'arsenic dans l'eau potable. Cela répond aussi aux préoccupations relatives à l'emplacement potentiel d'une nouvelle prise d'eau potable pour la ville de Yellowknife. Par ailleurs, pour les nouveaux rejets d'eau, on n'utilisera pas de diffuseur, mais plutôt un point de rejet près des rives. Cela répondra aux préoccupations relatives à l'épaisseur de la glace dans la baie Back. Vous trouverez d'autres détails à propos de cette méthode de traitement dans le registre public (non disponible en français) de l'Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie.
La nouvelle station d'épuration sera construite pour atteindre la norme décrite ci-dessus et devrait être mise en service en 2025. L'équipe du projet a tenu des séances de mobilisation à l'automne de 2016 afin de recueillir des suggestions de lieux potentiels pour le point de rejet des eaux traitées par la nouvelle usine. Les discussions ont porté sur les points suivants :
- Où les intervenants et les détenteurs de droits souhaitent-ils que le point de rejet soit situé?
- Quelles sont les répercussions de ce point de rejet?
- De quoi pourrait-il avoir l'air?
L'équipe du projet s'inspire de la rétroaction issue de ces séances pour définir des emplacements possibles pour le point de rejet. En se fondant sur ces résultats, l'équipe du projet a décidé de construire le point de rejet près de la sortie du ruisseau Baker, au-delà de la rive de la zone urbaine dans la baie de Yellowknife.
À long terme, le projet exploitera la nouvelle station de traitement des eaux à perpétuité, afin de maintenir les niveaux d'eau dans la mine bien en dessous des chantiers qui contiennent du trioxyde de diarsenic.